Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1807, volume 21)

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SUR LES MOYENS DE JUGER

passent 2,73 , se laissent attaquer. La présence des oxydes métallic ues influe encore plus sensiblement sur leur densité, et ne donne pas un indice plus sûr de leur solidité. Ce moyen d'épreuve serait donc ici très-insuffisant ; il suppose d'ailleurs des instrumens délicats et l'habitude de les manier. L'inspection de la cassure n'offrira en, core à l'oeil le plus exercé que d.es conjectures hasardées. Suivant M. Duclozeau , la cassure du verre de bonne qualité est toujours ondée., et ses angles sont plus ou moins aigus. Il assure avoir confirmé par d'autres épreuves le jugement qu'il avait porté d'après ce caractère, de diverses espèces d.e verre à bouteilles (1). Il n'est pas impossible , sans doute , que dans lés extrêmes de bonne et de mauvaise composition vitreuse , il s'en trouve dont la comparaison fasse apercevoir des différences sensibles ; mais pour en faire une application générale, il fhudrait que la cassure , s'opérant par des joints naturels, présentât des fragmens d'une forme constante et déterminée. C'est ce que l'on n'a point encore obtenu du verre , quoiqu'il soit bien certainement dans la condition de tous les corps homogènes qui, en passant de l'état flnide à l'état solide, engendrent des masses par l'a gg grégation de molécules similaires. L'examen ie plus attentif m'a convaincu qu'il -y avait souvent des différences plus marquées dans la cassure d'un même verre que dans celle des verres de qualité très-inégale. Le degré de dureté varie non-seulement (1) Journal de Physique, tome 3.1 , page 434.

LA QUALIT DU VERRE, etc. 39 dans les' verres différens , mais encore dans ceux

de même espèce. Les ouvriers accoutumés à manier le diamant , distinguent très- bien le verre doux à la coupe , et celui qui est aigre. Il paraîtrait donc que l'on pourrait tirer de cette' observation un indice suffisant de sa bonne on mauvaise qualité , d'autant plus que, théoriquement parlant, elle doit être à très-peu près le résultat constant d'une même composition et d'un égal affinage. Mais il est extrêmement difficile d'obtenir, même par comparaison , une estimation un peu précise de la dureté ; c'est ce dont cenviennent les minéralogistes qui se sont le plus appliqués à saisir ce caractère : de deux

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corps dont l'un est rayé par l'autre , celui qui se laisse entamer est placé dans un ordre inférieur; leur échelle n'a pas d'autre base. Or,' indépendamment de ce qu'elle suppose des substances pures ., une méthode d'essai uniforme, et un examen scrupuleux de l'impression , on sent qu'il ne peut y avoir aucune progression dans les différences, et qu'il doit rester bien des intervalles à remplir clans ces séries, avant qu'un corps quelconque puisse y être

placé invariablement. Les verres les plus parfaits sont rayés par un grand nombre de substances, telles que le corindon , la tourmaline, l'émeraude , le cristal de roche, le silex, l'axinite , le feld-spath la lime, la pointe fine d'acier, le verre dévitrifié etc. , etc. Il faut donc d'abord les écarter, , puisqu'ils réduiraient l'observateur à porter

un jugement très -incertain sur le plus ou le

moins de profondeur des traces. L'a.sbeste roide, la mésotype et la gramma-