Journal des Mines (1807, volume 22)
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DII DÉPARTEMENT DU LOT.
STATISTIQUE
guerre actuelle contrarie singulièrement ses opérations. Il y a plus de 300 mille bouteilles en magasin. La verrerie de Cadrieu , près Cajarc , arrondissement de Figeac ne date que de 1833. Elle est três4itvorablement placée pour le combustible ; car elle confine le Département de l'Aveyron. La main - d'oeuvre y est également à un prix modéré ; malgré cela cette nouvelle entreprise languit-, faute dé pouvoir débiter
ses produits. La paix seule peut la mettre à même de profiter des avantages de sa position. §.
IL
Il existe quatre faïenceries dans le Département, savoir, trois à Montauban; et une à Ardus , commune de Capcleville , canton der Montauban. Les fabricans .sont MM. Viers ,
Garrigue et Quinquiry , et M. Duval de
Mormilau à Ardus. Chaque faïencerie fait un secret de ses procédés, et nous n'avons pas même pu savoir au juste la quotité de sa fabrication. La faïencerie est d'assez bonne qualité. On la fait avec du sable et de l'argile grise ou jaunâtre. On emploie du plomb , de l'étain, du
manganèse, et du Muriate de soude pour la
couverte. On suit à peu près les procédés connus. Du reste, ces établissemens sont peu impor-
tans et languissent faute de débit. La facilité qu'on a dans. les Départemens voisins, de se procurer des terres plus communes à grand marché, et la mode qui fait préférer la poterie de terre de pipe, nuisent aux succès des faïenceries
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ceries de Montauban , et finiront même peutêtre par les forcer de mettre à bas, ou de changer le genre de fabrication. §.
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On fabrique dans le Département du Lot, une très-grande quantité de poterie brune ou rougeâtre , extrêmement commune. Malgré .toutes nos recherches, il nous a été impossible de savoir le nombre exact des fabriques. Le rôle des patentes ne fait mention que de 24; mais il en existe 20 dans la seule commune d'Usech, qui ne sont point portées sur le rôle. Nous estimons qu'il faut en évaluer le'nombre total à 70. Nous avons calculé un tableau sur cette base et sur les suivantes , qui sont le résultat d'un assez grand nombre d'observations. Chaque fabrique fait au moins six fournées par
, et on cuit à peu près 5oo pièces chaque fois, terme moyen ; ce qui porte la quotité de fabrication à 210,000 pièces. Ce résultat paraîtra très-modéré si on le compare- à.,1a. population du Département. Les procédés ,sont les mêmes partout. On vernisse avec detOxyde de plomb. Chaque potier est obligé- dé faire lui-même celui qu'il emploie. Le plomb métallique s'achète du commerce à 120 centimes le kilogramme; on le calcine dans des marmites de fer. Cette opération est très-longue trèscoûteuse, et sur-tout très-malsaiue.
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