Journal des Mines (1807, volume 22)
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I!
9,U FIL
SUR LA FABRICATION
filières : du davantage celui destiné aux petites commune de le preparer est reste, la manière aux deux espèces. fer en On dispose à la forge des pièceset de du forme de boîte sans couvercle , remplitpoids chaqu'exige leur emploi ; l'ouvrieracier de fonte, potin ou cune de ces boîtes deacier sauvage ; l'ayant reappelé vulgairement feu Couverte d'un lut d'argile il l'expose à un Son violent, jusqu'à ce que l'acier soit fondu. où la fusion est art consiste à saisir le moment feu ; il enlève. achevée, pour retirer la filière du tube , afin le lut et souffle sa matière avec un , puis d'en chasser toutes les parties hétérogènes de .masse. 11 l'amalgame au fer à petits coups feu, au Après le refroidissement , il la remet cependant à un fusion s'opère .de nouveau , il tra; ensuite moindre degré eatiparavant le vaille l'acier à petits coups de.marteau pour opération purifier et le souder avec le fer. Cette qualité, qui à dix fois, suivant sa se répète sept difficile à traiter. Il se le rend plus ou moins sur ce 'forme -pendant ce travail, une croûte d'une des même acier, que l'on détache à_ l'aide parce expositions au feu , qui est la cinquième , oxydé que cette croûté est composée d'un acier qu'il de qualité inférieure. 11 arrive quelquefois d'ense forme deux et même trois de ces croûtes , lesquelles viron deux millimètres "d'épaisseurAprès toutes doivent également être enlevées. attire la filière sous les diverses fuSions , on marteau mu par l'eau, et On lui donne les- lon-i gueur, largeur ,etépaisseur convenables. Ainsi disposée -, on chauffe la filière de nouveau pour la percer à l'aide de .poinçonsen
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L r BR ET D'ACIER. forme de cône effilé ; on répète cette opération cinq à six fois, à chacune desquelles on se sert de poinçon spins fins pour arriver au degré qu'on. veut obtenir. Il est important de ne jamais chauf-
fer la filière que jusqu'au rouge cerise, parce qu'à un degré plus élevé, l'acier éprouve un changement. Cette filière étant achevée, présente une matière très-dure, susceptible cependant d'obéir aux coups de poinçons et de marteau, ce qui permet de rajuster ses trous quand ils se sont agrandis par le passage du fil. Il est à remarquer que les filières étant rebattues plusieurs fois, se durcissent au point que, pour s'en servir, on est obligé de les recuire, sur-tout lorsqu'on les passe d'un numéro à l'autre ; souvent elles 'n'acquièrent leur qualité - qu'après une ou plusieurs cuissons. Malgré toutes lies précautions qu'on prend pour préparer les filières, leur acier varie encore un peu de dureté. Selon leur plus ou moins de résistance, MM. Mouche' les destinent à filer l'acier ou le fer ; mais si l'ouvrier qui les essaie s'aperçoit que leurs trous se sont ouverts trop promptement, il les mets de côté pour leslivrer ensuite aux tireurs de fil de laiton du pays. Une filière bonne pour l'acier à cause de sa grande dureté, est souvent mauvaise pour le fer; les longues pièces de ce dernier métal qu'elles réduisent seraient plus fines à leur extrémité.. qu'a leur Commencement; en voici la raison : le fil passant dans cette filière s'échaufferait iiisensiblement, au point que ses parties adhérentes Se gonfleraient et finiraient par le presser plus fortement. Les filières qui peuvent être employées pour-
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