Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1807, volume 22)

eeLONTAGN E D'HUEZ 206 14o4. C'es Ume déclaration des habitans d'Huez,

des prairies à eux albergées,par le Dauphin de Viennois ;. quelques-uns d'entre eux déclarent tenir des prairies au-dessus des travaux faits dans les anciennes mines de Brandes, Fossae pulinae que antiquae Brandarum. D'autres dé-

signent leurs prairies comme se trouvant audessous des filons et veines métalliques-: Brandarum metalui venas. Par les lambeaux de la seule reconnaissance du ilke siècle que la commune d'Huez ait conservée de ses anciennes archives , on voit , 10. que les prairies de Brandes étaient du domaine des Dauphins ; 2.. que l'établissenient

p6rtait le nom de ville de Brandes ; dénomination donnée autrefois assez. 'généralement

dans ce pays au principal village ou hameau. de chaque commune, comme nous le voyons

,encore à Allemont , à la Garde, à .Vartjany, , à Anris , à la Grave , etc. etc. ; 3°. qu'il existait à Brandes un four banal alberge par les Dauphins Guignes ; 40. que les habitans de Brandes sont hommes liges du Seigneur, et lui doivent hommages ; 50. qu'ils ne sont point taillables ; ,.60. que la juridiction , haute , moyenne et liasse, appartient au Seigneur, excepté toutefois les articles qui appartiennent à l'Argenterie .( ancienne dénomination qui désigne l'exploi- Iation des mines d'argent ) , lesquels se portent pardevant les Consuls ; 7°. que le quint.

ou la cinquième partie de tout l'argent, qui sort de quelque cros ou pertuis., appartient 'audit Seigneur ; 80. enfin que les seuls babitans de la ville de Brandes ont droit de faire un cros. nerf ou pertuis dans l'Argenterie

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à moins -qu'un étranger .n'en obtienne la permission du Bailli èt du Seigneur ,, et qu'il, fisse des expériences devant le Bailli (1). Il parait par le premier acte de ces titres , qu'en 144, les mines de Brandes, depuis longteins n'étaient plus en exploitation, et par le second , que les filons métalliques des montagnes d'Huez , étaient encore recherchées, et que divers partculiers s'occupaient de leur exploitation; on avait déterminé les droits seigneuriaux dus par les habitans .de Brandes, et les déclarations à faire par les exploitans étrangers qui venaient travailler à ces mines ; mais, si le titre du 6 décembre 14°4 désigne les travaux de Brandes , sous la dénomination de Fossae.fàdinae que antiquae Brà ndarum , quedevons-nous penser. de l'époque à laquelle on avait commencé l'exploitation de ces mines elles avaient été probablement exploitées dans le principe, ainsi que je l'ai dit plus haut., par des esclaves ou des criminels condamnés aux travaux des mines (2) , et long-teins après eux l'exploitation en fut continuée par les hommes liges du Seigneur haut-justicier. (i) Les preuves de connaissance exigées dans le fait de minerie et d'argenterie, de la part des extracteurs, étaient parfaitement vues ; elles avaient été dictées par un esprit très-sage et dans l'intention de conserver à la postérité une exploitation assurée , en même tems que les extracteurs se livraient à leurs travaux , et en retiraient tous les bénéfices dont les mines étaient susceptibles. (2) L'exploitation des mines de Cormeeur,, Caria major, et de la montagne del Labylintho , dans le Département de la Doire, qui est généralement attribuée aux Romains

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