Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1807, volume 22)

rimmn grands exploitans , en faisant monter prodigieusemént le prix de la main-d'uvre ; mais il en résultera un très-grand avantage , indéMINES D E

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pendamment de. celui d'avoir tiré parti d'une richesse perdue , au partage de laquelle tout le pays a été appelé : en effet, cette habitude du fondage des schlich pauvres de la rivière, aura montré aux exploitans qu'il peut y avoir pour eux une autre source de prospérité que la fabrication de l'alquifoux , à laquelle ils s'é-

taient bornés jusqu'alors. Ils sentiront qu'ils

.peuvent gagner tout autant en vendant leur alquifoux , et joignant à ce bénéfice celui: qu'il leur sera possible de faire en fondant les schiich les plus pauvres qu'on abandonnait, ou qui ne servaient qu'à faire un alquifoux de mauvaise qualité. Une mine aussi abondante , aussi générale-

Extraction.

'ment répandue, doit présenter peu de difficultés à extraire , et par le même motif on doit peu la ménager ; le moindre petit obstacle qui s'oppose à son extraction, doit suffire pour

_ en

faire abandonner des parties, et passer à

d'autres endroits où elle se présente plus facile. Aussi n'a-t-on pas vu jusqu'à présent employer dans le Bleyberg les moyens d'épuisement qu'on pratique partout ailleurs. L'eau vient-elle gêner

le travail dans l'endroit le plus 'productif, où les knotes sont le plus abondantes et riches ? on

laisse ce travail et l'on se porte plus loin. En général on approfondit les puits aux endroits où l'on croit qu'on arrivera sur la veine à sec ; une simple manivelle sert à tirer à bras les déblais du puits et de la mine quand on y est ar-

DU BLEYBERG.

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rivé. Le terrain sableux de la montagne conserve ,assez généralement les eaux au niveau de la galerie, et cela permet d'exploiter jus-, qu'a ce niveau qu'on n'a jamais tenté de dépasser. Quand une fois les mineurs ont atteint la couche, ils exploitent à même, sans cepen-, dant tirer la totalité au jour ; ils font un premier triage dans la mine ; pour cela ils écrasent, soit avec les pieds , soit en les frappant' les uns contre les autres, les morceaux du rocher que j'ai dit être un sable siliceux , légèrement aggloméré. Ce sable , mêlé de knotes plombifères , et grossièrement écrasé, est tamisé dans un baquet rempli d'eau. Le sable, qu'on retire du fond du baquet est remis .à,.1a. place du rocher qu'on arrache, et ce qui reste dans le tamis est seul monté au jour; c'est alors

ce qu'on appelle ta mine.

Il est aisé de sentir combien ce premier triage est imparfait, puisque ce minéral se trouve mêle de, tous les cailloux qui ont été trop gros pour

passer au tamis , et de toutes les portions du rocher qui n'ont pas été assez écrasées, telle-

ment qu'il -y en a des morceaux plus gros que le poing. Ce ne serait encore rien si cette opération ne péchait qu'en faisant extraire beaucoup de parties qui auraient dû rester dans les déblais, mais malheureusement elle fait perdre une partie très-considérable du schlich contenu dans le rocher. D'abord j'ai dit que les knotes étaient de toute grosseur , depuis la plus petite, 'jusqu'à celle .d'un grain de poivre ou un peu plus : il est donc naturel que toutes, les petites k-notes passent à travers le tan-lis, avec les