Journal des Mines (1807, volume 22)
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TABLETTES
D t GRADUATION.
D'après les expériences et les observations faites par ordre du Gouvernement, sur l'effet
quelle différence dans la durée des matériaux employés : les baies d'épines ont besoin, dans presque toutes les salines, d'être renouvelées tous les sept à huit ans , tandis que les planches serviraient au moins pendant 6o ou 7o ans comme on peut en juger par celles qui sont
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produit par la construction de M. Baader, parativement avec celui que peuvent produire les anciennes méthodes, savoir la simple haie
de fagots d'épines exposée en plein air, et le bâtiment de graduation à triple rangée d'épi nes : expériences -et observations qui ont été faites, jour par jour, pendant une année entière, il a été reconnu et constaté que les ta, blettes de M. Baader produisent un effet qui est
à celui de la haie simple, comme. 2 à 1, et à celui de la haie triple , comme 3 à 2. ,En Supposant les trois constructions d'une étendue égale, Les tablettes ont encore d'autres avantages : la perte de la /nuire (ou eau salée), qui est tou-
jours considérable dans les autres procédés est à peu près nulle dans celui-ci. L'évaporation y est d'ailleurs si prompte, que l'eau des sources y est portée par une seule chute , au point de saturation de zo à 23 pour loo , tandis que par les procédés ordinaires il faut au moins
six à sept chutes répétées pour l'amener au
même degré. Quant aux frais d'établissement de cette nouvelle construction ( qui ont été si fort exagérés par ceux que des intérêts personnels ont rendus les adversaires de M. Baader), il est bien vrai qu'ils sont Un peu plus considérables, dans le premier moment, que ceux des traces de fagots; mais si l'on considère les suites, ils se trouvent réellement beaucoup moindres. On a déjà vu qu'à étendue égale , ils produisent beaucoup plus d'effet; mais outre cela
employées à la construction des réservoirs d'eau
salée, qui se conservent très-bien pendant un
espxace de teins aussi considérable. Par le moyen des tablettes de M. Baader, obtiendroit encore un autre avantage précieuTie ce serait de mettre à profit les eaux des sources
pauvres qui, dans l'état actuel des choses, se répandent en pure perte dans les champs ; et d'après les calculs de ce savant physicien, ces eaux réunies donneraient un produit annuel
de plus de 3oo,000 quintaux de sel. Après qu'elles auraient été 'graduées à Reichenhall , au point d'être prêtes à être versées dans les chaudières , elles seraient conduites par des canaux jusque dans les cantons de la
Haute-Bavière, les plus riches en bois, et là elles finiraient d'être évaporées, à peu de frais, par l'ébullition. La ville de Rosenheim sur l'Inn , est tout-àfait propre par sa situation , à l'établissernent des nouvelles salines ; car on pourra dans tons les tems s'y procurer à peu de frais une provision annuelle de 20,000 toises cubes de bois flotté. M. Baader a déjà, depuis l'année dernière , tracé le nivellement des canaux de conduite des eaux salées , depuis Reichenhall jusqu'à Rosenheim , et cela d'une manière si heureuse, qiie dans cet espace d'environ 7 milles (près u 14 lieues) il ne sera nécessaire que