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TRAITI

1_.111ENTAIRE

Les espèces sont réunies en genres, et les genres en classes .d'après leur composition chimique. La réunion >en classes est adoptée généralement; mais la réunion en genres qui serait sans doute très-avantageuse, a déjà été tentée

plusieurs fois sans beaucoup de succès.- On doit savoir gré à M. Brongniart de l'avoir essayée de nouveau, et quoique la fixation de ces genres chimiques soit encore fort incertaine, comme l'auteur le reconnaît lui-même, cependant les nouvelles analyses lui ont donné

lieu de faire quelques rapprochemens intéDescriptaulas.

ressans. Les minéralogistes ont toujours eu soin dans .

leurs descriptions d'exposer briévement , méthodiquement , et presque toujours dans le même ordre et les mêmes termes, les carac tères d'une espèce. L'auteur a cru devoir s'affranchir des règles de cette forme didactique, qui sans doute lui aura paru trop sèche. Il fait

connaître chaque espèce, non pas par une description composée de phrases courtes et

sans liaison entre elles, mais par un discours suivi dans lequel il cherche à donner une idée de la substance qu'il veut faire connaître. Il faut qu'il ait eu de fortes raisons pour préférer cette marche ; car il s'est fait connaître trop avantageusement dans toutes les parties de l'his-

toire naturelle, pour qu'on puisse croire qu'il n'était pas familiarisé avec ce qu'on peut appeler la méthode descriptive linnéenne. L'expérience seule pourra prouver s'il a. -eu raison d'en.agir ainsi. Nous avouerons que ce mode de description, et sur-tout le défaut d'ordre dans

l'exposition des caractères , nous a paru en

Dt.MIN3iRAL0GI. JOU rendre la recherche un peu pénible. Peut-être cela tient-il à ce que nous avons pris l'habitude de la form.e didactique. On, ne peut trop louer l'auteur de s'être attaché Constamment à faire ressortir davantage les caractères qui peuvent servir à distinguer une espèce de celles avec lesquelles elle a le plus- de

ressemblance extérieure. Cette méthode , que

M. Haiiy a employée le premier, est d'une

grande utilité ; mais il avait en soin de placer ces caractères distinctifs comme en note à la suite de l'indication générale de tous les caractères d'une espèce. Il nous à paru que cette disposition était plus avantageuse que de placer ces caractères distinctifs à la tête de chaque description , et faisant suite avec tous les autres.

Chaque description est terminée par l'indi-

cation des gisemeus qu'affecte le minéral qui en

est l'objet. Cette partie de l'ouvrage a été extrêmement soignée, et dans aucun Traite'

minéralogie on ne trouve autant de détails précis sur la manière d'être des espèces minérales

dans la nature. L'auteur a fait à cet égard de

nombreuses recherches , et les minéralogistes

retireront beaucoup de fruit de son travail.

Peut-être pourrait-on dire qu'il n'était pas nécessaire de s'étendre .autant sur-cet objet que-, l'auteur l'a fait, et sur-tout de donner une ni4 dication aussi détaillée des lieux où l'on a trorivé

tels ou tels minéraux, dans un ouvrage destiné seulement à donner quelques idées de minéralogie aux élèves des lycées; mais les savans n'en sauront pas moindre gré à l'auteur de .ces recherches.

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