Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1807, volume 22)

Journal des Mines (1807, volume 22)

Page : Image 229

Révision de 29 mars 2015 10:18:45, edited by Anonymes

452

DE QUELQUES MINERAIS DE FER

du dérangement d'un fourneau,, Soit que la

température ou la fusibilité des mélanges diminuent , on cherche toujours à former une com-

binaison terreuse plus fusible que celle qui y existe déjà, et le remède le plus usité consiste à ajouter quelque substance terreuse, ou quelque espèce particulière de minerai qu'on a re-

connu par expérience, propre à faciliter la fusion des autres. Au Creusot le minerai de Chalancey contient une très- grande quantité de chaux, et on le mélange, en certaine pro-

portion, avec celui de Riminy qui contient

beaucoup de silice et de l'alumine (i) , de manière à former un laitier fusible à-la température ordinaire du fourneau ; il Paraît que l'addition de la silice est indispensable , et que lorsque sa proportion diminue , la scorie perd de sa fluidité ; c'est du moins ce que prouve l'analyse de celle 2. Quand on connaît la composition de ces minerais , il est facile de comprendre combien l'emploi d'un coak qui contient beaucoup de substances terreuses (tel

que celui n.. 2) , et particulièrement de la

rP PODIITS DU FOURNEAU DU CRETJSCVF. .453

corrodée et brûlée : il me parut d'abord fort difficile d'expliquer ce phénomène ; mais en. réfléchissant sur l'action que les matières contenues dans un fourneau, doivent nécessairement avoir sur ses parois , je présumai que

ces substances se vitrifiaient avec les terres qui composent ces parois, en exerçant sur elles une

certaine affinité, et que cela n'avait pas lieu, lorsque la proportion des élémens terreux était telle, que les affinités étaient satisfaites, et que toutes les terres se saturaient réciproquement à la température du fourneau. Cette conjecture se tournera en certitude , si l'on observe qu'on rétablit la fluidité des scories, en augmentant

la proportion de mine froide qui con tint

centièmes de silice, et qu'alors la tuyère, dont l'argile contient aussi 8o pour ioo de la même terre, n'éprouve plus aucune altération. Il est évident que le laitier, dont la fusion est trèsdifficile , parce que la silice est en trop petite

proportion, tend à se combiner avec cette terre , et détruit les parois du fourneau dans

chaux et de l'alumine, doit être nuisible à la fonte, en diminuant la fusibilité du mélange par la surabondance de ces terres.

lesquelles elle se trouve, tandis que lorsque les laitiers :en sont saturés ( eu égard à la tempé

Lorsque le haut fourneau du Creusot est embarrassé , non-seulement les laitiers deviennent pâteux, mais la tuyère ( qui est en argile ) est

tout mélange terreux introduit dans un fourneau, de n'exercer qu'une action très-faible ou à peu près nulle, sur les substances dont les parois sent composées ; mais il est facile de remplir cette condition après quelques essais, et l'on peut dire que les minerais que certains maîtres de forge rebutent, parce qu'ils détruisent leur fourneau, pourraient être employés.,

(i) La proportion d'alumine trouvée dans les minerais, ne répond point du tout à celle qui est dans les scories je soup;onne que c'est celui de Rirniny qui en contient ordinairement plus qu'il n'y en avait dans l'échantillon que j'ai analysé.

corrodée

rature ) les parois ne peuvent plus être endommagées. C'est une condition essentielle de

roi., 22.

G- cr