Journal des Mines (1808, volume 23)
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NOUVELLE EspIcE DE sELs si cette hypothèse se vérifiait, la première dénomination ne serait plus exacte ; elle est donc elle-même hypothétique. Pour éviter ces inconmiens qui entraînent des changemens perpé-
emberite sont imprimés dans le sel gemme, tandis que ce dernier, ne pénètre en aucune manière ceux du glauberite ; on peut en con-
l'étude de la synonymie presque aussi longue que
pas simultanément avec le sel gemme , mais avant
ce minéral renferme une quantité considérable du sel qui portait le nom de ce chimiste.
qu'elle se rencontrait dans les environs des mines de sel ; mais on ne l'avait encore ob-
tuels clans la nomenclature , et qui rendent celle de la science, je nommerai ce sel glauberite , autant pour dédier un minéral à l'ancien chimiste Glauber, que pour rappeler que
Le glauberite ne s'est encore trouvé qu'en Espagne, à Villarubia , près d'Ocana , dans la Nouvelle-Castille ; il est, comme je l'ai dit au
commencement de ce Mémoire, disséminé dans
des niasses de sel gemme. Les parties de sel qui en contiennent, sont souillées d'argile qui pénètre dans les stries du glauberite , mais ra-
-renient dans sa substance. Ce muriate de soude offre plutôt un amas de gros cristaux cubiques
que des masses homogènes ; il n'attire point l'humidité de l'air. Celui que m'a donné M. Dumeril avait été mouillé , ce qui a fait effleurir les cristaux de glauberite de la surface ; mais depuis qu'il a été essuyé, il s'est conservé constamment sec. On voit que l'efflorescence du glauberite mouillé, et que la propriété qu'il a de devenir opaque dans l'eau, vient de ce que ce liquide, en dissolvant le sulfate de soude, change le sulfate de chaux en un corps spongieux, et que ce phénomène est l'inverse de celui que manifeste l'hydrophane.
19 NOMMÊ GLATIBERITE. On fera remarquer aussi que les cristaux de
clure que celui-ci a été formé en cristaux, non
la cristallisation du muriate de soude. On connaissait bien l'existence de la soude sulfatée dans la nature , et on savait même servée qu'en dissolution dans les eaux des fon-
taines salées, ou en efflorescence près des
mines de sel : très-peu de minéralogistes ont
fait mention de ce sel. J'ai cité ailleurs (i) un grand nombre de lieux où l'on trouve la souàe sulfatée ; mais on ne l'avait point encore vue à l'état solide et cristallin , privée
complètement d'eau de cristallisation, et intimement unie à la sélénite. La soude sulfatée anhydre était même, pour ainsi dire , inconnue jusqu'au moment où M. Berthier, Ingénieur des Mines, a fait voir qu'elle faisait près de la cinquième partie de ces écailles dures qui se déposent au fond des poëles où
l'on évapore le sel marin. C'est un exemple assez remarquable d'un sel presque anhydre ( la masse totale de ces écailles ne contient guère que 7 pour loo d'eau) au milieu même d'une dissolution saline. Il serait intéressant de connaître le gisement des couches de sel qui renferment le glaube(i) Traite' e'le'mentaire de Minéralogie , t.
, P. 118.
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