Journal des Mines (1808, volume 23)
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OBSERVATIeNS MINE.-RALOGIQUES
gouttelette d'eau et l'haleine même la peuvent changer. Si la nature se joue des formes irré, grdières et innombrables du muriate de soude, il n'est pas permis aux minéralogistes de S'a...muser de ce même jeu. On compte encore une trentaine d'espèces différentes de terres et -de pierres qui se trouvent aux mines de Wieliczka ; le soufre , qui
est partout le compagnon fidèle du sel, schiste bitumineux fétide , la chaux sulfatée
sous la plupart de ses formes, en font la partie la plus intéressante...Le gekrosestein (hatyte sulfatée concrétionnée de Haüy) commence à. _devenir rare. Je supposais avec le célèbre mi.-néralogiste français, qu'il y avait de la baryte et peut-être combinée avec l'acide muriatique' _je me proposais de l'analyser l'hiver passé. Mais
étant obligé de différer ce travail, je fus devancé par mon ami M. le capitaine de Lethen-yey, qui en fit l'analyse, et qui n'y trouva que
du sulfate de chaux. On trouve ,aussi de l'alforme que bâtre dans ces mines ; mais .,des petites masses, des rognons ( hutzeri). Je vous ai déjà dit, qu'il y a aussi de l'oxyde de fer qui teint le sel, tantôt en rouge, tantôt en bruni, et rarement en noir. Le sulfate de-soude n'y est pas rare dans les .canaux par lesquels s'écoulent les eaux sou-. terraines, et dans les stalactites formées ..941 voûtes et aux parois_ _des mines 3 mais j0 crois pas qu'il y ait de nitrate de potasse dont on veut prouver l'existence par la détonation qu'on observe, si l'on approche un flambeau des parois de certains endroits ; c'est plutôt-la décrépitation du muriate 4e :soude. Cep.eladant il ne se-
L. FAITES TN GALICIE. rait pas extraordinaire de trouver dit nitrate de potasse dans les écuries souterraines de 44 Chevaux qu'on y a fait descendre. La quantité de petits lacs d'éaù salée qu'on trouve dans les mines de est un'e chose aussi remarquable que rare. Il y èfi Wieliczka' 10 à 12 qui sont inaccessibles , mais il y en a,
quatre sur lesquels on. peut aller en radeau.
Nous avons -visité deux-de ces lacs. Le premier,
qui est au second étage , à la profondeur-de 7o toises environ, a leo toises de longueur sur 5 à 6 de largeur. la profondeur de ses eaux et de 2 à 4 toises sur différens endroits. Ce qui et singulier, c'est que ce lac exhale, lorsqu'on re-
mue son eau sursaturée de sel, une quantité de gaz
acide muriatique reconnaissable par son odeur -forte de safran. Nous remplîmes une bouteille de ce gaz exhalé, et il agissait fortement sur le
nitrate d'argent. Un pouce cube de cette eau pesait 4 gros 37,5 grains, et 2 =Ces que je fis évaporer à siccité, donnèrent '1 once 7 gr. de muriate de soude très-sec. Cette eau contient -de l'acide fibre, car elle fit rougir fortement la teinture du tournesol. Il y a aussi une quantité considérable d'acide sulfurique, car le muriate de baryte -y causait un précipité abondant.
Il y a d'aille-urs une petite 'quantité de chaut précipitée par l'oxalate de potasse mais je n'y trouvai pas la moindre trace de fer. Il paraît donc que l'acide sulfurique qui y est contenu assez abondamment , décompose une partie du muriate de soude ,-ét lait exhaler l'acide mariatique sous forme gazeuse. La température dans la grotte formée par ce lac, était -1- 8°R. celle de-son eau + 7j.o R. Nous visitâmes encore un
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