Journal des Mines (1808, volume 23)
Page : Image 49
Révision de 11 févr. 2015 10:59:38, edited by Anonymes
94
OBSERVATIONS MINERALO`G-IQUES
pelle balouanes. Une balouane pèse entre cinq et six quintaux : sa longueur est d'une mesure et demie , et sa largeur, prise au plus grand diamètre, est de E- de mesure ou de 19 pouces de mesure (on divise la mesure;28 ponces de Dresde,
en 24 parties égales, qu'on appelle pouces de mesure). Voici la manière de faire ces balouanes. On coupe deux sillons parallèles, distans d'une mesure et demie, ou sur les parois des ga-
leries élargies par des bancs, ou avec plus de profit, dans les parois des chambres, quelquefois même sur leur sol. Après a-voir poussé des sillons jusqu'àla profondeurde 19 pouces de mesure, orutâche de se faire jour à la droite du côté
d'un de ces sillons , s'il n'y en a déjà, ou par ou la nature de la place choisie à ce dessein' par le travail qui précédait. Le côté étant de-
venu libre, on pousse de grosses barres de fer par leur bout tranchant entre le roc et la masse de sel. En faisant entrer ces barres dans des di-
rections , qui se croisent en bâton rompu
précisément à la distance de 19 pouces de mesure de la surface antérieure de la masse qu'on vent faire tomber-, il est clair qu'on obtient des masses de sel , dont là largeur égale à une mesure
et demie , et qui:ont-une hauteur de '19 pouces de mesure sur. une longueur écule à celle dans laquelle on a pratiqué les sillons (1). C'est par ce moyen qu'on fait souvent tomber des masses parallélipipècles de sel de plusieurs mesures de longueur. Ces parallélipipèdes, dent la largeur d'une-mesure et demie est égale àlla longueur d'unebalouane , sont alors divisés clans leur Ion(i) La figure représentée pi. //, expliquera cette rnani, pulation,
FAITES EN GALICIE. 95 glieur par des traverses parallèles, distantes de 1.9 pouces de mesure, et on obtient conséquemment autant de petits parallélipipèdes d'une mesure et demie de Ionguen r, sur f.-9, de mesure de lar-
geur et de hauteur, qu'il .y a de E: mesure dans la longueur du grand parallélipipède qu'on a détache de la parois. On fait alors arrondir ces parallélipipèdes sur leurs côtés et à leurs deux bouts, et on obtient un ovoïde long d'une mesure et demie, e t large de de mesure surie plus grand de ses diamètres. Vous voyez donc que l'exploitation du sel à Wieliczka n'est que la manoeuvre des carriers (schremmarbeit steinmetzarbeit). Les mineurs qui taillent ces masses, gagnent 27 kr. sur la mesure en sel de szybik, et 28 kr. sur la mesure en spissa-sel , parce que cette sorte de sel est plus dure, de Manière qu'elle étincelle souvent sous la pointe du pic. Les mineurs qui arrondissent les petits parailélipipèdes en ovoïdes, gagnent 7"9-7-. kt% sur la pièce. Ces ouvriers. sont assez bien payés, et ne sont astreints à aucune heure fixe dans
leur travail ; les autres ouvriers, qui ne sont destinés qu'au transport des des pièces formales et des tonneaux, sont obligés balouanes' d'entrer aux mines à six heures du matin', et
d'y travailler jusqu'à deux heures l'après micli. Ils ne gagnent pas autant, 24 kr. environ par jour. On emploie aussi le militaire à ce travail des journaliers, mais les officiers des mines en sont fort mécontens. Ils m'ont assuré que les'
soldats y font plus de confusion que de besogne, parce qu'on leur envoie de 15 à 15 jours des gens qui ne connaissent point leur travail', en retirant toujours ceux qui commencent à ap-