Journal des Mines (1808, volume 23)
Page : Image 50
Révision de 9 févr. 2015 14:17:26, edited by Anonymes
96
OBSERVATIONS MIINRA LOGIQUES
prendre les manuvres des mines. Quelle école pour nos mineurs, pour nos sapeurs, pour nos pioniers que nos mines à sel et à fer, , si on y employait en tems de paix ! L'Empereur épar-.
gnerait non-seulement bien de l'argent, mais il gagnerait aussi des mineurs exercés et habiles, s'il voulait employer le militaire aux minés. Les mains des paysans qui travaillent actuellement à ces mines, seraient employées au profit de l'agriculture.
On fabrique ces balouanes de sel vert, de sel de szybik et de spissa-sel. Les pièces irrégulières et les petits fragmens qui se détachent pendant la fabrica,tion des balouanes et des pièces formales , sont mis dans des tonneaux, de manière que dans le commerce vous trouvez aussi ces trois sortes de sel en tonneaux. Un tonneau pareil pèse 5 q. et 6o liv. environ. Douze, maîtres tonneliers sont occupés, avec un grand
nombre de garçons, à fabriquer des tonneaux à Wieliczka. On ne paraît pas connaître à ces mines les moulins à tonneaux, dont on se 'sert avec tant de profit aux salines de la Haute-Autriche. Ces maîtres tonneliers ont depuis quelques mois haussé le prix de leurs tonneaux, de manière que l'Empereur a été obligé de leur enlever tous les garçons, et de faire désormais fabriquer les tonneaux à ses frais. On fait venir Je bois destiné à cet usage du cercle de Sandomir, , dans la Galicie occidentale, à 4o lieues de distance environ sur la Vistule.
Les charettes pour le transport du sel dans les galeries, et les guindas pour monter les louanes , les pièces formales , et les tonneaux d'un étage à l'autre, et du premier au,j oui.' sont extrêmement
FAITES EN GALICIE. 97 extrêmement simples. Il faut huit heures pour tirer, à l'aide des chevaux, 800 quintaux de la profondeur de 8o toises. On. a cependant 'corrigé la manière ridicule qu'employaient les Polonais pour guinder le sel :on guinde à double corde, tandis que les Polonais n'en employaient qu'une seule ; de sorte qu'ils étaient obligés de faire descendre à part le réseau par lequel ils tiraient les tonneaux en y perdant un tiers de tems et de travail. Les Polonais croient , et personne ne les
pourra convaincre ni les persuader du contraire, que Sa Majesté l'Empereur d'Autriche
gagne au-delà dei() millions par an sur les min es de Wieliczka. Je connais un Polonais qui voulait prendre en ferme les mines de Wieliczka pour ces to millions. Ce bon homme ne savait pas que 'S. M. l'Empereur vend actuellement 210,000 q. de sel de Wieliczka au Roi de Prusse, à 3. ft. 52kr.
le q., et que quatre Juifs (deux de Podgorce, un de Wieliczka et un autre de Varsovie ) ont'
fait un contrat par lequel ils peuvent acheter autant de sel qu'ils désirent , à 1 fl. 21 _kr. argent comptant lé quintal, à condition qu'ils l'exporteront à Vai-sovie. L'exploitation d'un quintal de set coûte à Sa Maj esté 17 kr . , et sou vent même 20 kr. ; il n'arrive que rarement qu'il ne -coûte
que 13 kr. La paye des officiers et.des ouvriers monte à 4o,000 fi. pour trois mois, 'et les matériaux pour le travail aux Mines, coûtent 20,000 fl. et au-delà , par trimestre. Dans le transport de 5oo,000 q. de sel de WielicZka , qui vont chaque année en Silésie., en Moravie et en Bohème, Sa Majesté perd presque tout le _profit qu'elle a en vendant boo,000 q. en Galicie, à 6 fl . le quintal. ro /uni e 23. G