Journal des Mines (1808, volume 23)
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OBSERVATIONS MINÉRALOGIQUES
conséquemment 2500 toises de bois pour avoir les 6o,000 tonneaux de sel (chacun à i4o livres) qu'on y cuit par an. L'Empereur est obligé de
payer la toise de bois à 6, 7 , 8 fi. , et la fabrication d'un tonneau de sel revient 4o kr. , ce qui fait plus de 28 kr. par quintal. Dans les salines de la Haute-Autriche, où l'on est obligé de faire dissoudre le sel dans les mines même, dont les travaux exigent beaucoup d'entrelien, où le manque de bois sur le lieu d'extraction oblige d'envoyer l'eau salée dans des conduits à une distance de quatre à cinq lieues,
pour y être évaporée, le quintal de sel ne coûte a l'Empereur que environ 23 kr. tout au plus, et cependant tout est infiniment
.plus cher dans la Haute -Autriche qu'en Galicie; mais la manipulation y est bien mieux raisonnée. L'habitude d'employer des procédés vicieux, l'ignorance de beaucoup d'officiers des salines, et encore plus les friponneries des Juifs qui font le commerce des sels , empêchent que l'Empereur puisse retirer un grand produit des salines de Galicie. Un fermier qui rendrait à l'Empereur le quintuple
pourrait ende ce qu'il gagne aujourd'hui, plus riche de la core devenir l'h.omme le
monarchie. On a envoyé nombre de commissaires à ces salines, on a fait cent plans différens , hélas! le tout en vain. L'Empereur ne gagne que sur le sel qu'il vend en Galicie , il ne gagne pas sur celui qu'on exporte de ces
salines en Russie et dans la Lithuanie ; les
Juifs s'étant emparés de cette branche de commerce.
FAITES EN GALICIE.
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Je fus obligé d'aller à Truskaviez , à r.We lieue et demie de Drohobitsch , pour -y examiner une eau hépatique destinée à un bain
militaire. Cette eau est à peu près la même que celle de Sk.lo ( sa température est + 8 R. ) ; mais la source est si peu considérable, qu.en été elle suffit à peine pour 5o bains. La matière
rougeâtre que j'observai aux eaux de Lubien se trouve aussi à cette source, mais en trèspetite quantité. Il y a une source plus intéressante à cent pas de celle à laquelle je fus mandé. Mais à peine en peut-on obtenir un verre d'eau pure. L'eau de cette source est une dissolution très-saturée de muriate de soude, avec une quantité considérable de soufre, de chaux et de sulfate de soude. C'est une eau hépatique muriatique qui fait vomir presqu'au moment auquel on en boit. A la distance de quelques cents toises de cette source singulière, vous trouvez les restes d'un puits d'eau salée abandonné, qu'on tient pour
être, de tous les puits salés des environs, le
plus riche en muriate de soude. Je ne sais pas pourquoi on a abandonné cette eau qui a été mise à profit long-teins avant l'entrée des Autrichiens en Galicie. Le terrain entre Truskaviez et Drohobitsch commence à devenir montagneux. Les grandes côtes qui l'entrecoupent s'étendent dans la direction des crapacs , et contiennent du grès pour la plupart, des brêches anciennes formant de très-beaux poudingues , des cailloux rou-
lés de hornstein , et çà et là d'amphibole, 113