Journal des Mines (1808, volume 23)
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PIERRES TOMBES DE .L'ATMOSPHÉRE
ne ressemblent en rien à celles qui- se rencon-; trent ordinairement sur le globe. On ne peut rien dire de certain sur la forme de ces pierres , dont on n'a obtenu que des frag-
mens. Un petit nombre de morceaux pesait une livre ; la plupart sont au-dessous d'une demie. Le morceau que possède M. Bronson est
Description.
le plus considérable de tous. MM. Silliman et Kingsley en ont un qui pèse 6 livres et qui est des mieux Caractérisés; ils se sont en outre pro, curé en petit les variétés les plus remarquables, qu'ils attribuent aux fractures causées par la violence du choc que ces masses ont éprouvée en. tombant ; tous les morceaux qui sont en leur possession, et sur-tout les plus gros , ont conservé leur croûte et ;tout ce qui tient à l'apparence extérieure d'une très-petite épaisseur. Une croûte noire et sans éclat recouvre les frag,mens de ces pierres ; là surface en est rude et comme chagrinée; on y remarque çà et là des enfoncemens ou cavités, comme si la masse eût été pressée sous les doigts et comprimée dans
un état de mollesse, et plusieurs fentes et crevasses qui pénètrent dans l'intérieur, dues vraisemblablemen t à la chaleur que la masse météo-
rique a éprouvée. Elle étincelle sous le choc du briquet.
La gravité spécifique est 3,6 ; la
couleur, le gris de cendre foncé et le gris plombé. On distingue dans la masse principale , des par-
ties séparées de grandeur-variable. Il en est qui sont grosses comme la tète d'une épingle, d'autres ont jusqu'à un et deux pouces de diamètre. Toutes ces parties que l'oeil isole de la masse principale, y sont comme empâtées à peu près comme les cristaux de feldspath dans certains:
A WESTON.
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granites et dans le porphyre vert antique. La texture est granulaire et grossière., la cassure inégale et raboteuse. Les pierres météoriques de Weston , renferment quatre sortes de matières différentes que l'on distingue très-bien à la vue simple. . Des masses arrondies, la plupart de forme sphérique, d'autres allongées et irrégulières les plus grosses n'excèdent pas le volume d'un uf de pigeon ; en général, elles sont plus petites. La pointe d'un couteau suffit pour les détacher, et dans ce cas elles laissent une cavité vide. Elles s'écrasent sous la pression du marteau, et ne font point mouvoir le barreau aimanté. Des parcelles de pyrites qui réunissent le brillant de l'or à la couleur jaune de ce précieux métal. Une multitude de points métalliques visibles à l'oeil nu , et que la loupe fait voir trèsmultipliés. Leur couleur blanche les a fait prendre pour de l'argent. Ces trois substances sont cimentées par une matière grise, qui à elle seule constitue la plus grande partie de la masse. Lorsque l'on tient exposé pendant quelque tems à l'air un fragment de ces pierres, il ne tarde pas à se forcouleur de mer de nombreuses taches l'oxydation du fer rouille, dues évidemment àisolées' qui s'y trouve à l'état métallique , ainsi que nous le dirons dans un instant. Les aérolites tombées à Weston , ont été ana- compssique. lysées clans le laboratoire du collège d'Yale; on 1icin a pris pour guides les excellentes instructions de MM. Iloward , Vauquelin et Fourcroy. Les