Journal des Mines (1808, volume 23)
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D'ALLIAGES ANTIQUES D'AIRAIN.
i'INTALYSEN
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possédaient l'art de réduire le bronze en lames minces, comme nous faisons avec le laiton. Le fragment de la coupe qui a servi à la présente
prend beaucoup mieux la dorure que le bronze. Ayant reçu 40 grains de ce métal ; je l'ai sou-
dans le pays de Naples : elle a si bien résisté à l'oxydation que sa surface intérieure a trèspeu perdu (le son brillant primitif. Cette coupe étant extrêmement mince, j'avais cru n'y trouver qu'une très-petite quantité de cuivre; néanmoins, par l'analyse, j'en ai retiré :
l000 d'alliage. Si cette petite quantité d'étain n'est pas ac-
analyse, a été trouvé dans un sépulcre grec
Etain.. 14 Cuivre. 86 100
Lorsqu'on compare les analyses présentes et les proportions de cuivre et d'étain de ces alliages , avec celles de l'alliage du miroir métallique dont j'ai déjà publié l'analyse, et dans lequel j'ai trouvé 32 pour ioo d'étain et une petite quantité de plomb, on conclura que les anciens connaissaient parfaitement l'alliage de ces deux métaux, et que , suivant l'usage auquel en. variaient très ils destinaient le bronze prudemment les proportions. -
Je pense qu'il est inutile de rapporter une plus grande quantité d'analyses de bronze antique que j'ai faites ; car, excepté ce miroir et les petits clous mentionnés ci-dessus, j'y ai tou-
jours trouvé de io à 13 pour leo d'étain. Analyse du Métal du quadrige de Chio (i).
A cause de la dorure, on a pensé que ces chevaux n'étaient que de cuivre, parce qu'il (i) Vulgairement nommés chevaux de Venise,
mis à l'analyse, et j'ai trouvé qu'il contenait o,35 d'étain, ce qui ne donne que 7 livres sur
cidentelle, il est possible que l'auteur de ce chef-d'uvre ait voulu donner au cuivre plus de dureté; mais comme une si petite quantité d'étain ne saurait produire un grand clengQ-7.
ment dans les propriétés du cuivré , On ne'
peut pas raisonnablement considérer cet alliage comme du bronze. On sait que le fréquent usage du _bronze a été diminué dans les tems modernes par celui du fer et du laiton, et qu'on n'emploie plus ce premier que pour les grosses armes à feu, les clochés et les statues. Mais on devrait bien re,
chercher si l'usage du bronze, pour préparer
ne serait pas de beaucoup préférable cuisine' à celui du laiton, vu qu'il est bien moins sujet à s'oxyder et à nuire à la santé des hommes. Le fréquent usage qu'en faisaient les anciens pour ustensiles de cuisine et de caves, des ustensiles de
parle beaucoup en sa faveur, car ils connaissaient très-bien le danger de l'oxyde de cuivre pris intérieurement, de même qu'ils connaissaient aussi parfaitement l'usage de cet oxyde pour la purification et la guérison des plaies et même , suivant le témoignage d'Aristote, les plaies faites avec des armes de cuivre étaient beaucoup plus faciles à guérir que avec le fer.
celles
faites