Journal des Mines (1808, volume 23)
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DE QUELQUES PRODUITS DE FORGES
ET. DE HAUTS FOURNEAUX.
tible. Il vaut -donc mieux souvent sacrifier une
taires .d'usines intelligens , savent composer leurs mélanges en conséquence du résultat
partie du métal et fondre à une plus faible
chaleur, cleit-on même ajouter des fondans. y a pour chaque espèce de minerai un traitement préférable à tous les autres, mais. qu'il n'est pas aisé de trouver du premier coup. En 0-én éral, plus la mine est pauvre, et moins il faut prodiguer le métal. C'est donc un procédé insensé que celui qui consiste à fondre dans les bas fourneaux ou forges, des oxydes limoneux qui rendent au plus 0,2o, et abandonnent aux .scories une fois et demie autant de métal. Il y a pourtant encore des exemples de cette ruineuse méthode. On ne trouve dans le fer- du Mcint-Blanc qu'une trace inappréciable de manganèse, et 0,002 à 0,004e de cuivre : il est doux et nerveux, .quelquefois difficile à forger à chaud. Le quoiqu'en faible proportion , peut avoircuivre, quelque influence à cet égard ; mais il est plus probable que ce défaut provient de l'hétérog-énité, souvent perceptible à l'oeil , et qui consiste dans le mélange irrégulier de particules cuivreuses, qui interrompent la continuité des fibres et isolent plusieurs parties. Les maîtres de forges ont remarqué que, par le-tir ils ne peuvent jamais fabriquer de bonprocédé' fer avec la fonte d'Aileyard seule ; il est toujours , disent-ils , dur et cassant à chaud : ils la. mélangent avec la fonte du Mont-Blanc, et alors, selon que la première domine plus ou moins obtiennent du fer
plus ou moins dur, etc. : ils ne le font trèsdoux qu'en expulsant totalement la fonte de
l'Isère. Les fers durs sont utiles pour la fabrication de certains outils aratoires ; les proprié-,
qu'ils désirent ; d'autres , moins soigneux , emploient indifféremment tout ce qui se présente..
Il en est qui sont dans le mauvais usage d'a-
jouter aux fontes ordinaires de vieils ustensiles
brisés et autre S débris de fontes étrangères ,
dont ils ignorent l'origine et les qualités, et qu'ils se procurent à vif prix. Souvent , quoique la proportion de ces fontes soit très faible',
elles se trouvent de si mauvaise espèce , que tout le fer que produit l'affinage 'est souillé des substances les plus nuisibles, et devient impro-
pre à quelque usage que ce soit. J'en ai vu qu'il était impossible de forger et de souder. Je l'ai analysé : il contenait o ,003 de cuivre et 0,005' au moins de phosphore.. Cependant
n'y a point de trace de ce combustible dans aucune des substances qui. passent dans les hauts fourneaux. Il est avantageux, sans dou-
te, que les chefs d'usine cherchent à tirer parti des rebuts qui n'ont plus aucune valeur clans le commerce ; mais ils devraient le faire sans compromettre la réputation et la qualité de
leurs produits, et par des affinages particuliers.
Scories des acieries de Rives. Les acieries qui sont établies à Rives et aux
environs, justement renommées en France consomment presque toute la fonte d'Aile-
vard ; elle domine dans les mélanges : le reste Nient du Mont-Blanc et de la Franche-Comté.