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Journal des Mines (1808, volume 23)

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SUITÉ DE L'HISTOIRE

clans les différentes analyses qu'ils ont faites

prouvent suffisamment combien il est difficile de

déterminer avec exactitude la quantité d'oxygène qu'un métal est capable d'absorber dans ses difFérens degrés d'oxydation. Il est très-

faeile de concevoir que cette difficulté doit 'augmenter beaucoup lorsqu'il s'agit d'oxydes métalliques qui, à l'état d'oxydules , sont sus-

ceptibles d'absorber beaucoup d'oxygène dans l'atmosphère, ou de dégager de l'oxygène lors-

qu'ils en sont saturés en les exposant à une haute température. Cela a sur-tout lieu lors-

qu'on veut oxyder le manganèse ; et quoique

j'aie toujours obtenu le même résultat dans

une grande quantité d'expériences variées, j'avoue néanmoins ingénument qu'il est possible que je ne sois pas entièrement parvenu à mon but. Par mes expériences, j'ai trouvé qu'il existe trois sortes d'oxydes de manganèse , dans lesquels on peut admettre l'oxygène en propor-

tion constante ; savoir , le vert, le brun et le

noir. On voit, à la vérité, beaucoup de passages

à d'autres nuances , tels que le gris-verdâtre provenant de la désoxydation de l'oxyde vert, et de ce dernier an blanc ; mais il paraît impossible de pouvoir déterminer exactement la ,différence des quantités d'oxygène. Quoique le manganèse forme très-souventdes

dissolutions rouges avec les acides, et qu'on

pût être porté à admettre l'existence d'un oxyde rouge, je n'ai cependant jamais pu parvenir à en obtenir un de cette couleur, ou même à

l'observer dans un état privé d'acide. Je crois donc qu'il y a erreur de la part de plusieurs

DU MANGANÉSE.

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'chimistes, qui citent dans leurs ouvrages un oxyde rouge de manganèse dont personne n'a encore donné la préparation. D'ailleurs je sais

bien que la nature nous offre des minéraux qui

sont colorés en rouge par l'oxyde de manganèse , tels , par exemple , que le quartz lai-

teux et le schorl rouge de Sibérie. Mais commb

il est très-connu que la couleur peut être modifiée d'après la différence du mélange des

différens corps; que de plus, on voit très-souvent qu'on a passé dans les analyses sur des substances qui sont très-caractéristires , il s'en suit que

cette couleur rouge des minéraux ne prouve rien pour l'existence d'un pareil oxyde de manganèse.

Analyse de l'oxyde vert. a. Oxydation et décomposidon de l'eau.

Le manganèse décompose l'eau à la température ordinaire de l'atmosphère avec une rapidité étonnante. Le métal se convertit en un oxyde vert-grisâtre en absorbant l'oxygène, et l'hydrogène se dégage. J'ai mis 8o grains de manganèse dans un petit appareil contenant de l'eau distillée, et arrangée de manière à pouvoir recueillir le gaz. Le gaz obtenu occupait un volume de 24 onces d'eau ; c'était de l'hydrogène qui tenait probablement des atomes de métal en dissolution, car il avait non-seulement une odeur particulière , mais il brûlait avec une flamme verdâtre. Le dégagement de gaz a duré plus d'un jour, puis il a cessé, et l'oxyde n'a pas paru s'oxyder davantage lors même qu'on £aisait chauffer l'eau. -J'ai desséché