Journal des Mines (1808, volume 23)
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SUR LES TREMBLEMENS DE TERRE ect.
R A P-P 0 R T les trentFA z 7' au Conseil des Mines, sur
blemens de terre qui ont été ressentis en Piémont.
Par M. ,MvTurtorr , Ingénieur en chef des Mines.
(Turin,
le 2.1 mai 18°8. )
AITÇSI que je vous l'ai annoncé dans mes observations du 22 avril dernier, je suis .retourné à Pignerol. J'ai employé huit jourè- à
parcourir à pied les vallées du P6, de Luserne et de la Peyrouse , où les tremblemens de terre sentir. Je me suis se sont fait principalement leurs effets, la nature des attaché à reconnaître des et la situation terrains et des montagnes , que souffert. Dans le rapport lieux qui ont j'ai l'honneur de vous adresser, je commencerai par réunir et comparer entre eux les faits principaux. semblent prouver que les trems. I. Faits qui blemens de terre ont eu leur centre, ou un de leurs centresparticuliers dans les vallées du Po4, de Luserne et de la Peyrouse , si-
tuées au Sud- Ouest de Turin , à 4, 5, 6
myriamètres de distance de cette ville. Dommages et dégdts qu'ils ont causés. Les tremblemens de terre ont été très-nombreux et très-multipliés dans ces vallées ; ils s'y
répétaient plusieurs fois dans un court espace de teins, à des intervalles inégaux. Dans la nuit du 20 au 21 avril, il, y en eut trois entre minuit et deux heures et demie; un quatrième eut lieu à cinq heures 20 minutes. On n'en a guère éprouvé que trois à Turin et dans les pays situés directement au levant de Pignerol, à une distance de quelques milles ou d'un à deux rnyriamètres ; savoir, un le 2 avril, jour où ils ont commencé, vers les cinq heures et demie du soir ; le second, le même jour, sur les neuf heures, et le troisième, le i6, à deux heures du matin. -
Dans ces vallées, ils ont duré depuis le 2 jusqu'au 25, c'est-à-dire, 24 jours, pendant lesquels ils n'ont cessé de se faire sentir, et ont été plus ou moins forts ; des personnes
dignes de foi ont compté 45o secousses. Il y a eu quelques mouvemens depuis le 25 jusqu'au
5 mai , mais ils ont été peu considérables. A cette époque ils avaient à peu près cessé,
ou tout au moins s'étaient beaucoup ralentis. Les trois secousses que l'on a éprouvées à Turin ont été très-faibles ,.et je sais très-bien que dans la nuit du 16 , dans l'espace de huit secondes, je fus poussé quatre fois au NordEst et ramené à ma place par un mouvement
ondulatoire. Mais il s'en faut de beaucoup
qu'elles aient été comme celles des vallées du P6, de Luserne et de la Peyrouse. A Savonne, à Gênes, au Mont-Cénis , à Grenoble, à Gap, à Toulon, elles ont été plus ou moins faibles comparativement. Dans les vallées du P6, de Luserne et de la Peyrouse, en éprouvant les secousses, on était
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