Journal des Mines (1808, volume 23)
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SUR L'ARRAGONITE.
d'un mérite distingué, et qui venait de la mine de fer de Saint-Marcel, département de laDoire. Je donne à la variété qu'il présente le nom d'arragonite unitaire. Voici maintenant les conséquences qui se déduisent des résultats dont je viens de parler. Pour qu'il y eût une analogie de structure entre l'arragonite et la chaux carbonatée, il faudrait qu'il existât dans l'intérieur d'un rhomboïde primitif de cette dernière substance , des joints naturels imperceptibles pour nos sens, mais susceptibles, dans l'hypothèse où ils pourraient être saisis, de donner un octaèdre rectangulaire semblable à celui de l'arragonite. Il arriverait donc ici la même chose que dans certains minéraux dont la division mécanique conduit à des solides de deux formes ; tel est l'amphigène qui se divise à la Ibis parallèlement aux faces d'un cube et à celles d'un octaèdre rhomboïdal ; c'est-à-dire que l'on pourrait , en substi-. tuant une des deuxformes à l'autre; par exemple, l'octaèdre de Parragoriite au rhomboïde de la chaux carbonatée, obtenir par des lois de
décroissement relatives à cet octaèdre , toutes les variétés que présente la cristallisation de l'autre substance. Or la théorie démontre
l'impossibilité de cette substitution , quels que soient même les angles de l'octaèdre et ceux du rhomboïde ; car tous les décroissemens relatifs au rhomboïde qui donnent des faces inclinées à l'axe , se font simultanément sur les . 3) , situés trois à trois. bords supérieurs B autour des soinmets; ou sur les six angles A compris entre ces bords ; ou sur les bords inférieurs D , dont le nombre est encore de six
SUR L'AR RAG ONITE.
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ou sur les angles latéraux E, qui sont en pareil nombre ; ou enfin sur les angles inférieurs e,
tournés trois à trois vers chaque sommet. Au contraire , dans un octaèdre rectangulaire
(j. 7) (t), les bords supérieurs B, qui subis-
sent toujours des décroissemens simultanés , sont au nombre de quatre vers chaque sommet. Parmi les angles supérieurs A, dont le nombre
est le même , il peut y en avoir deux qui restent intacts , tandis que les lois de décroissement agiront sur les deux autres, ou bien tous' les quatre leur seront soumis à la fois ; un décroissement qui n'agirait que sur trois est exclu par la symétrie de la cristallisation. Il en est de mène des quatre bords latéraux C, G,
qui n'admettent point d'interinédiaire entre
deux et quatre décroissemens. Enfin., il suffira qu'un décroissement agisse sur un des quatre angles latéraux E, pour qu'il se répète sur les trois autres. Il suit de là que la cristallisation de la Chaux carbonatée a pour échelle la série 6, 12,24 ,etc. dont tous les termes sont des multiples de trois, et celle de l'arragonite , la série 4, 8, 16, etc., dont aucun terme n'est multiple de trois ; d'où il faut conclure que les deux systèmes de cristallisation sont incompatibles. Les nombres de chaque sé rie, comparés à ceux del'autre, peuvent (1) L'octaèdre de lafig. 5 est représenté danstine position analogue à celle des formes secondaires de Parragonite. On a donné à l'octaèdre (fg . 7) une position sous laquelle son axe est-dirigé verticalement, pour faciliter l'intelligence de 6g comparaison avec le rhomboïde , fig. 3.
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