Journal des Mines (1808, volume 23)
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SUR L'ARRAGONITE.
celle qui lui est opposée derrière le cristal, est de zo d. 32' ; celle de r sur r ou de r sur r', est de 120 d. 26'; et celle de r' sur la face de retour, est de 129 d. 2'. J'appelle cette variété arragonite apotome. Quant aux caractères physiques, leur diversité dans les deux substances ne l m'ont pas paru assez marquées pour s'opposer à la réunion de celles-ci dans une même espèce.
On voit, par ce qui précède, que la cristallisation. de l'arragonite a une forte tendance pour faire naître des groupes qui ont cela de remarquable , qu'ils offrent un tout dont les parties sont tellement coordonnées , qu'on le prendrait souvent pour un prisme qui aurait été pro duit à la manière des cristaux simples ; et lors
même que le groupement s'annonce par les saillies cpie forment les sommets des cristaux
composans , les faces primitives 111,111 (fig. 5)
restent toujours parallèles à un axe commun ; en sorte que la surface latérale du groupe conserve l'empreinte de la forme prismatique. La double pyramide hexaèdre (fig. ) que j'ai décrite plus haut, présente un assortiment analogue. On dirait que l'arragonite n'échappe que par accident à cette tendance vers le groupement, puisque jusqu'ici 'le département de la
Doire est le seul endroit qui ait offert ce minéral sous des fornies pures. On sait que rien n'est si familier à la cristallisation que les groupemens. On en trouve de nombreux exemples dans presque toutes les espèces , et en particulier dans
celle de la chaux carbonatée ; mais cet effet provient de la formation simultanée de plu-. sieurs cristaux dans un même espace ;Où ils se
sont
SUR 1!ARR AaoxTr. ' sont ensuite réunis en vertu de leur accroisse-.. ment ; au lieu que chaque cristal d'arragonite est un assemblage symétrique de cristaux par-
ticuliers liés étroitement les uns aux autres.: Cette complication de pièces de rapport que la criAallisation substitue ici à la simplicité ordinaire de la structure, est une nouvelle singularité ajoutée à celle que présente ce miné. rai, lorsqu'on le compare à la chaux carbonatée sous le double rapport de la chimie et de la ini.L néral ogie. Les expériences que j'ai faites sur la réfrac-
tion des deux substances tendent à indiquer entre elles une nouvelle différence de nature.
On sait que les rhomboïdes de chaux carbonatée doublent les imagewdes objets vus à travers deux de leurs faces prises parmi celles qui sont parallèles; et pour que cet effet ait lieu, il 'suffit, que l'objet, tel qu'une épinglé-7,0u une ligne
tracée sur un papier, soit en contact avec la
face opposée à celle qui est tournée vers Pceiki J'ai pris un fragment transparent d'un prisme hexaèdre d'arragonite du département du Puyde-Dôme , ayant la structure représentéefig. 2, et j'ai regardé à travers deux de sesq)ans parai-1 lèles, tels que riz nto, xp h k (fig. . io) , un fg deb. de métal que je faisais mouvoir près du,
pan pposé à celui par lequel entrait le rayon. visuel.- Quelle que direction que: jgidonnasse à paraissait simple i a, distance entre les deux pans était d'environ -8 millimè-
tres ou 3 lignes et demie. Je pli ensuite le
même fil sous un rhomboïde de.-chaux carbonatée dont l'épaisseur n'était.'liiétà nidifié de
Mame 23.