Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1808, volume 23)

su L'ARRAG6NIT1.. ce que l'observation m'a offert à l'aide du cristal dont j'ai parlé. Lorsque je n'employais point le diaphragme, je voyais une multitude d'ima-

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S,TIR

ges qui, à mesure que je faisais tourner le prisme

autour d'un axe horizontal, ou que je l'inclinais soit vers la droite , soit vers la gauche , avaient des mouvemens très - diversifiés. Ces images paraissaient composer plusieurs systèmes , en sorte que celles qui appartenaient à un même système, marchaient dans un même sens, et que celles qui étaient relatives à ilifféren s systèmes se croisaient par des mouvemens contraires. Elles n'étaient pas simples ., et la

plupart se soudivisaient en trois ou quatre qui se touchaient. Pour débrouiller cette complication, j'appliquai le diaphragme sur la face réfringente tournée vers la lumière, et alors les images devinrent simples et beaucoup moins nombreuses ; assez souvent je n'en voyais que trois dont les deux extrêmes tournaient autour de celle du milieu, jusqu'à un certain terme, pendant la rotation du prisme , et disparaissaient ensuite pour faire place à d'autres. En variant la position du trou d'épingle, je parvins à ne plus apercevoir que l'image du milieu, en sorte que pour faire reparaître les deux autres, il fallait donner au prisme un mouvement d'inclinaison plus ou moins considérable. Or si Farragonite avait par sa nature la propriété de faire

subir neuf réfractions à la lumière, cette propriété devrait subsister dans le rayon qui passe par le trou d'épingle, quel que fût le point qui répondît à cette ouverture, et il en serait ici de l'arragonite comme des substances qui7 ayant

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par elles-mêmes la double réfraction, en manifestent constamment les effets dans les expériences semblables à celles dont je viens de parler. On a donc tout lieu de croire que les images qui semblent se jouer dans un cristal d'arragonite autour de l'image principale, dépendent du groupement ou de la réflexion sur les parois intérieures du cristal (1). J'ai soumis à l'expérience deux autres porfions de cristal, taillées de manière que l'une des faces réfringentes étant toujours parallèle à la base du cristal dont elles avaient été détachées, l'autre faisait avec elle un angle de mo à 15 degrés. L'un des prismes provenait d'un

arragonite d'Auvergne, appartenant à la

va-

2, et l'autre d'un arragonite d'Espagne, ayant la structure indiquée par la fg. 9. Avec l'arragonite d'Auvergne, riété représentée fig-.

muni de son diaphragme , je voyais assez constamment quatre images de la flamme, dont les deux du milieu étaient sans iris, et les deux extrêmes étaient teintes de couleurs prismatiques. Lorsque j'employais un fil métallique, comme objet de la vision ces dernières images étaient faibles et semblables à des ombres. L'arragonite (i) La chaux carbonatée présente un phénomène à peu près du même genre que celui dont il s'agit ici. Lorsqu'on regarde une lumière à travers un rhomboïde de cette substance , on voit , indépendamment des deux images données par la réfraction, d'autres images qui , dans ce cas , proviennent évidemment des rayons réfléchis par les parois intérieures , et qui repassent dans l'air en se dirigeant vers l'oei I .

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