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SUR L'A.RRAGONItÉ.

de la chaux carbonatée par une dureté beaucoup 'plus considérable , par une pesanteur

spécifique plus grande, niais seulement clans le rapport d'environ 29 à 27, par un éclat plus vif, par une forme cristalline incompatible

avec celle de l'autre substance , par une réfraction simple dans les mêmes cas où .celle de la chaux carbonatée est double , enfin par

une résistance plus faible à l'action de la chaleur. D'après cet ensemble de caractères , on dis-

tinguera toujours facilement l'arragonite de la chaux carbonatée, tant que ses cristaux se prêteront à l'observation des mêmes caractères; mais cette substance subit, comme une multitude d'autres , des modifications qui l'écartent de son état de perfection. Elle l'orme des faisceaux composés d'aiguilles plus ou moins déliées , et passe par degrés du tissu fibreux à l'aspect d'une masse compacte où tous les indices de cristallisation ont disparu. Elle se rapproche alors des variétés analogues que présente la chaux carbonatée , en sorte qu'il est de les distinmuer distinguer l'une de l'autre. Il d reste cependant des indices qui peuvent aider à éviter la méprise. Les aiguilles de chaux car. bonatée , lorsqu'on les brise, offrent des faces brillantes , inclinées trois à trois autour d'un même sommet ; au lieu que celles d'arragonite .n'ont de joints naturels .bien sensibles que pa.rallèlement à leur axe : de plus, elles conservent une différence d'éclat avec celles de l'autre substance. Les relations de position que les variétés de forme indéterminable ont avec 'celles (lui sont cristallisées , offrent un noue 17,

SUR 'L'ARA AGONITE;

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veau moyen de reconnaître ce qui appartient au domaine de chaque substance. Dans le département du Puy-de-Dôme, on suit de l'oeil tous les passages qui lient avec l'arragonite

cristallisé régulièrement, .les variétés en masses fibreuses et compactes. Il existe à Montmartre des concrétions mamelonées , dont le tissu est

fibreux, du genre de celles qu'on appelle al&litre , et qui sont plus dures que la chaux carbonatée ordinaire ; en sorte que leur nature pourrait paraître douteuse , si on les considérait isolément : mais on observe souvent, à la surface des mamelons que produit cette substance., des pyramides triangulaires qui- indiquent une tendance vers la forme de la variété de chaux carbonatée que j'ai nommée spiculaire , et qui abonde sur des concrétions stratiformes que l'on. trouve dans le même en-

droit ; d'où l'on doit conclure que les pre-

mières appartiennent à la chaux carbonatée. Il en est de même de celles que j'ai appelées fistulaires , et qui ont ordinairement , à l'endroit de leur axe, un tube évidemment composé de chaux carbonatée ; en sorte que, quand il est isolé , on peut le diviser mécaniquement dans des sens parallèles aux faces du rhomboïde primitif. On ne peut douter que toutes les couches opaques et quelquefois fibreuses qui en-

veloppent ce tube ne soient de la .même nature , d'autant plus qu'assez souvent les molé-

cules finissent par se déposer à la surface,

Sous la forme de pyramides analogues à celles

des cristaux calcaires. Mais je partage l'opinion de M. Cordier , ingénieur des mines ,.ati

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