Journal des Mines (1808, volume 23)
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OBSERVATIONS coLociQuEs
brusquement de direction et remonte vers le Sud-Est ; il est alors encaissé dans une vallée très-étroite dont il occupe presque tout le fond: c'est cette vallée que l'on désigne sous le -nom de Tarentaise. Elle forme beaucoup de sinuosités jusqu'au pied du mont Iseran, à quelques lieues du mont Cénis. Elle se partage, en différens points, en plusieurs vallées dont quelquesunes sont assez étendues ; mais le développe-
ment de la vallée ou du torrent principal seul est d'environ io myriamètres ou 25 lieues. La
Tarentaise est bornée à l'Est par la chaîne
centrale des Alpes, depuis le col de 3a Seigne et le Petit-Saint-Bernard, jusqu'au mont Iseran, dans une longueur directe d'environ 4 myriamètres. Au Sud elle est séparée de la Maurienne
Sol de la
arancle
rée de l'Isère.
par une haute chaîne de montagnes qui s'appuie sur la chaîne centrale dont elle est un rameau. Une autre chaîne semblable la sépare au nord de la vallée de Beaufort et du Faucigny, et ces deux chaînes viennent se terminer brusquement sur les deux rives de l'Isère auprès de Conflans , ce qui forme la limite du côté de l'Ouest (1). 8. Les montagnes qui bordent sur la droite
la grande vallée de l'Isère, depuis Mon tmelian jusqu'à Conflans , font partie de la chaîne secondaire dont nous avons parlé plus haut, s. 4, (I) Moutiers est la ville principale 'du pays et le chef-lieu
de la sous-préfecture ; attaché depuis 58o2 à l'Ecole des mines qui y est établie, comme professeur de minéralogie et
de géologie , j'ai fait un grand nombre d'excursions dans tout le pays. J'ai toujours été accompagné de quelques élèves des mines , et je dois beaucoup à leur zèle et à leur
PAITES DANS LES ALPES 329 qui borde à l'Ouest la chaîne primitive des Alpes.
En effet, elles sont toutes de calcaire compacte plus ou moins analogue à celui du Jura : on y
rencontre en plusieurs endroits beaucoup de débris de corps marins. La mine de houille d'En treverne , qui se trouve sur le prolonge-
ment de cette même chaîne, est encaissée dans
un calcaire coquiller ; la stratification y est régulière : quoique fortement contournée en grand en certains endroits, elle s'approche généralement plus de l'horizontale. Les cimes
sont presque toujours des plateaux bordés d'escarpemens verticaux, comme ceux des chaînes calcaires secondaires du Jura et autres dont la stratification est horizontale. On ne rencontre point dans cette chaîne de gîte de minerai. Le
fond de cette large vallée n'est pas occupé à beaucoup près par le torrent ; le terrain va en s'élevant graduellement jusqu'aux premiers escarpemens et en formant différens monticules. On ne trouve clans ces monticules que des matières de transport, parmi lesquelles on recon-
naît beaucoup de roches primitives , ou au
moins semblables aux primitives dont l'origine
est plus éloignée, et qui attestent de grandes alluvions fort anciennes à un niveau bien audessus de celui de l'Isère.
sagacité. J'ai souvent profité des descriptions géologiques qu'ils ont été chargés de faire chaque année comme objet de concours , quoique j'eusse auparavant observé les lieux qu'ils avaient parcourus. J'ai même invité quelques - uns d'entre eux à visiter des points importans sur lesquels je ne pouvais me transporter , et les observations qu'ils m'ont çommuniquées m'ont été fort utiles.
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