Journal des Mines (1808, volume 23)
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OBSERVATIONS GEOLOGIQUES oao Mais si l'on traverse l'Isère et que l'on gagne
la rive gauche de la vallée, le terrain change entièrement de nature, et les montagnes prennent une forme et un aspect tout différent; elles. ont beaucoup de caractères des montagnes pri-
mitives; on s'aperçoit que l'on est déjà sur les premiers rameaux de la chaîne centrale des Alpes, et on y reconnaît les caractères que nous avons assignés plus haut à cette chaîne centrale. Le rocher sur lequel est bâtie la ville de Confia/1s est un quartz feuilleté très-micacé contourné ; le quartz domine également dans la plupart des roches que l'on trouve sur toute la rive gauche , jusqu'au-delà du point où l'Isère
reçoit la rivière d'Arc qui descend de la Maurienne. On y rencontre beaucoup de gîtes de minerais métalliques. L'Isère forme donc en cet endroit, comme nous l'avons indiqué , la séparation entre les deux terrains ; exemple re-
marquable qui, joint aux autres semblables
cités plus haut, confirme une observation faite par Saussure, que les vallées se sont ouvertes très - fréquemment dans la limite qui séparait des roches d'une époque de formation différente. Ce même partage de terrains existe encore dans la vallée de l'Arly , qui est comine le pro-
longement de la grande vallée de l'Isère, et qui communique avec le Faucigny auprès de Sallenche par le col de Mégêve. Ici cependant la séparation n'est pas aussi n ette et ne s'observe que jusqu'à la moitié de la vallée.' A cet endroit
le calcaire secondaire de la droite se trouve
également sur la gauche , et de là se prolonge sur une des pentes de la vallée de Monjovet qui
FAITES DANS LES ALPES.
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communique avec la Tarentaise par le col du Bonhomme. Cet aperçu ne paraîtra pas inutile en ce qu'il trace les limites à l'Ouest et au Nord. du terrain
dont on va voir la description. Je ne puis assi-
gner de même ses limites au Sud et à l'Est
parce que le terrain de la Tarentaise se continue
d'un côté en Maurienne et en Piémont par le, mon t Cénis , et de l'autre , dans la vallée d'Aoste
par le Petit-Saint-Bernard et le Cramont. Il me serait difficile de déterminer les points où il se
termine n'ayant pu les découvrir ; mais j'observerai cependant que de ces deux Côtés le terrain qui lui succède n'est pas, comme dans, la Savoie, le calcaire secondaire ; mais des serpentines et autres roches primitives : et j'ajouterai, que le partage entre les deux terrains ( en
supposant qu'ils soient réellement séparés et qu'il n'y ait pas un passage presque insensible de
l'un à l'autre ) , que ce partage , dis-je, est au moins infiniment moins prononcé que celui qui a été indiqué.
Les montagnes de la Tarentaise font donc évidemment partie de ce que nous avons ap-
pelé la cluzine centrale des Alpes. Nous allons maintenant entrer dans de plus grands détails sur les caractères qu'elles présentent et la nature du sol qui les constituent. 9. La vallée principale de la Tarentaise est presque partout extrêmement resserrée, même dans sa partie inférieure ; ce qui est d'autant débouche dans une plus remarquable, vallée très - large. En beaucoup d'endroits le torrent baigne de chaque côté le pied des escarpernens et le chemin est taillé dans le roc. Il y
Sol de la
T.irentaise forme des vallées
stratification.