Journal des Mines (1808, volume 23)
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OBSERVATIONS GiOLOGIQU-ES
de l'anthracite des poudingues aussi bien caractérisés; mais ayant observé ces roches dans les lieux où leur structure arénacée est évidente comme à Montagn y, et sur-tout aux Allues , village qui est en face du premier, de l'autre côté de la vallée de Bozel , ayant vu leurs passages à. d'autres variétés dans lesquelles la structure arénacée est moins caractérisée, il m'a été facile ensuite de reconnaître ces mêmes roches dans beaucoup d'autres endroits de la Tarentaise, et sur-tout dans le voisinage de tous les autres gîtes d'anthracite. Ces roches sont communément des schistes à feuillets lisses présentant peu de mica apparent ( var. f.); on y distingue toujours des petits grains de quartz dont quelques-uns peu'vent être contemporains à la masse et dont les
autres ont tout-à-fait la forme de fça.gmens. s'y trouve aussi des fragmens de schistes argi-
leux, mais ils sont plus rares. On est donc fondé il conclure de toutes ces analogies que l'on vient 'd'indiquer, que l'anthracite de la Tarentaise est touj ours accompagnée de poudingues quartzeux micacés à fragmens primitifs. 23. Si les anthracites de Montagny nous ont L'a-nt/iraci1e,e111,7" présenté avec plus (l'évidence ce caractère important , celles du Petit-Saint-Bernard nous en rreeint'es ta Les. offrent un autre qui est encore plus décisif. Le schiste bitumineux qui les accompagne présente des empreintes végétales qu'il est impossible dé révoquer en doute ; elles paraissent être dues à des roseaux et autres plantes graminées. A Villarlurin , près de Moutiers , on trouve également des empreintes de roseaux et autres
plantes dans le schiste qui accompagne Pau-
eeacite,
359 FAITS DANS LES ALPES. A Landry, les schistes bitumineux renferment aussi quelques empreintes de plantes , mais
beaucoup moins nettes ; et sans leur grande analogie avec celles du Petit-Saint-Bernard et de Villarlurin , on aurait peut- être droit de contester leur nature. On n'a pas trouvé jusqu'ici de semblables empreintes dans les autres gîtes d'anthracites de
la Tarentaise , mais celles de POisans qui se rencontrent dans un terrain semblable, comme nous l'avons dit, sont encaissées dans des schis-
tes qui présentent beaucoup d'empreintes vé-
gétales. J'ai cherché vainement à trouver, dans la Elle fie te Tarentaise , de l'anthracite en filons comme rpeortne'nre quelques observateurs l'avaient annoncé. A la filons. Contamine près de Moutiers et au Petit-SaintBernard, elle est en veines irrégulières de peu d'étendue, qui ont pu être prises pour des liions;
mais en les observant avec soin, on reconnaît que ces prétendus filons sont des veines ou amas irréguliers contemporains aux couches, comme dans la plupart des autres gîtes d'anthracite.
Nous avons déjà établi que le terrain cal- Le terrai/sicaire et le terrain d'anthracite de la Tarentaiseealt"rire." étaient de la classe des terrains de transition , d'an' t et nous avons montré qu'ils renfermaient le plus tciieteaepnptal-
grand nombre des roches que nous avons dé- une même crites ; mais nous n'avons pas encore indiqué formation. le rapport qui existe entre ces deux terrains et s'ils appartiennent ou non à une même l'Ormation .
Le terrain d'anthracite est ordinairement superposé au terrain calcaire ; il est donc au moins
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