Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1808, volume 23)

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CONSTITUTION DU SOL

partie supérieure et qui tapisse ses délits, fond aussi aisément en émail blanc. Les attérissemens cultivés empêchent de voir si elle s'étend vers le Nord. Elle est recouverte par ioo mètres environ de pouzzolanes agglomérées , de frag: mens de laves poreuses légères réunies par force de pression, de blocs de laves cellulaires qui ont été roulées, et autres matières volcaniques. Ici elles sont rassemblées en noyaux, là elles

forment des bancs liés par un sédiment

cal;-

caire ; ailleurs elles sont demeurées incohérentes ou mêlées de sucs siliceux. Le tout est entrecoupé de bancs calcaires et silicéo-calcaires horizontaux, sur-tout vers le Nord. Ils ont de-

puis o,3 mèt. jusqu'à 5 et 6 mèt. d'épaisseur. Quelquefois ces bancS' se prolongent si peu qu'ils ne forment que des noyaux aplatis qui

se terminent par des formes sphériques à la manière des silex ou des ménilites. C'est dans ces bancs calcaires, et vers leur partie supérieure., ,que se trouvent les beaux quartz résinites verts, jaunes, noirs, violets, et l'un de ces bancs cal-

caires se trouve en contact: immédiat avec la lave, près du village de IVIardogue. Enfin, le tout est couronné par un autre cou-

rant de lave trappéenne qui s'étendit sur le cornblemen t .vulconeptunien. Il a environ 25 pieds. ( 7 à 8 mèt. ) d'épaisseur ; il est irrégulièrement prisme et dépouillé, des parties seorifiecs du de-

vant et des flancs du courant , 'parce que la grande excavation qui a eu lieu sur ses deux côtés les a fait écrouler. C'est sur le plateau formé par cette lave qu'était la forteresse des Auvergnats et non la -ville de Clerinont , lorsque

DE L'AUVERGNE.

415 César y assiégea Versingintorix. J'y ai vu des traces de toutes les rues, ainsi que de l'enceinte générale. Aujourd'hui la culture a tout effacé, et cache les formes de la superficie de la lave; elle ne tient au plateau granitique du couchant que par un isthme, et ne montre aucunes indices du séjour des mers sur sa surface. Il qu'elle ait coulé au moment de leursemblerait retraite et que les eaux diluviennes survenues depuis, n'y aient pas assez séjournées pour y faire des depôts. Tel est, Monsieur , le système général formation de tous les sommets volcaniques de qui séparent les différentes vallées du mont d'Or et sur-tout du Cantal les unes d'avec les autres , ainsi que celui de tous les hauts qui s'élèvent dans la Limagne : il y aplateaux dant de grandes modifications locales etcePenbeaucoup de choses à ajouter à ce sujet, sur lequel je m'étendrai peut-être un jour , si une meilleure plume que la mienne ne s'en charge pas. Je vous exhorte à voir les échantillons de Ger« via chez M. Jurine. boLa matière calcaire est beaucoup plus dès qu'on s'élève au-dessus de la Limagne,rare et on n'en -trouve point du tout sur le plateau granitique d'où descendirent les courans de lave. Les agglomérats formés par les mers qu'on y rencontre ne sont c'omposés que de toutes sortes de matières volcaniques brisées et mélangées. Au Cantal ces agglomérats fournissent des jolis quartz résinites , ou demi-opales blanches , jaunes, bistres et noirs parfaits

ils sortent de quelques fragmens calcaires enfermés

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