Journal des Mines (1808, volume 24)
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SUR L'ACTION CHIMIQUE
tirer un plus grand parti , mais cela n'a pas eu lieu dans la proportion que l'importance de
cet objet paraisit l'exiger. Ritter a encore
le mérite d'avoir fait remarquer aux chimistes l'influence de la matière électrique sur les phénomènes chimiques , et quand même les °pi' riions qu'il a émises dans son Ouvrage du Système électrique des corps, ne seraient pas absolument fondées, eu egardiau rapport de la 'matière électrique à l'action chimique, cependant on ne saurait plus en nier entièrement l'influence , sur-tout depuis que Sylvester ,
1.8:4, a fait voir que la précipitation d'un métal pur un autre métal, n'etait qu'un pro-
cédé galvaniço-electi?ique ; ce qui a confirmé l'opinion que Ritter avait émise en 180o , quoi-
qu'on ne puisse admettre cette opinion que
pour le cas des végénItions métalliques, et non -pour chaque espèce de réduction par la voie humide , parce qu'il' n'y a pas toujours forma-
tion d'une chaule de deux métaux et d'une
liqueur lorsqu'on réduit un métal par un autic, et que cependant le résultat ne reste pas un instant douteux. L'innuence de'n'électricité sur les procédés
chimiques, pour l'oxydation et la désoxydation, est encore bien plus sensible lorsqu'on .forme des chaînes de deux liqueurs et d'un métal ; ce que Ritter a déjà fait remarquer en 18Do , et
dôrit il démontra la réalité à l'occasion d'une observation faite par Bucholz en 18°4 , que l'étain précipitait le muriate d'étain sous forme métallique, lorsqu'on versait de l'eau' .sur une dissolution de muriate d'étain , et qu'on ueait une ltprie de ce métal dans la dissolution
DES CHAÎNES GALVANICOLECTRIQLTES
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et l'eau en même teins. L'utilité et la nécessité d'étudier l'influence de l'électricité n'a jamais pu se prononcer d'une manière plus déterminée que dans ce cas où Ritter a expliqué les phénomènes les plus énigmatiques d'une ma-
nière naturelle et aisée. J'ai trouvé cette explication d'autant plus juste, que je viens de la constater dernièrement en recherchant si
d'autres métaux seraient en état de former des chaînes semblables avec leurs dissolutions et de l'eau. Je communique ces expériences, parce que je ne connais personne; excepté Ritter, qui se soit occupé de ces chaînes, et qu'elles m'ont paru présenter quelque intérêt eu égard aux circonstances particulières qui les accompagnent , quoiqu'elles aient le même système pour base. Expériences avec des dissolutions de cuivre, une deuxième liqueur et du cuivre. in On a versé dans un verre cylindrique une dissolution d'une once de muriate de cuivre vert cristallisé , dans deux onces d'eau, et on ajouta, avec la plus grande précaution, 3 onces d'eau distillée ; en sorte que les liqueur&étaient séparées l'une au- dessus de l'autre. Alors on mit dans les deux liqueurs Une lame de cuivre polie, d'un !i pouce de large et de 6 pouces de long qui reposait sur le fond du verre. Au bout de deux heures il ne parut y avoir d'autre action , sinon. que la laine 'de cuivre fut recouverte d'un enduit blanc qui augmenta pendant douze heures. En examinant cette matière, reconnut que c'était du muriate de cuivre blanc,
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