Journal des Mines (1808, volume 24)
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SUR UN NOUVEAU GENRE
DE LIQUFACTION IGNIiL.
de la terre, et la compression qu'éprouvent
générale pour certaines laves lithddes ; car il est de ces laves dont les petits cristaux ont été formés pendant la fluidité ignée , ainsi que cela est expliqué, article 9. Quelques caractères particuliers à cette nouvelle formation peuvent servir à les faire reconnaître.
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leurs énormes masses, sont les mêmes conditions qu'exige la liquéfaction artificielle que j'ai obtenue. Par là, je n'écarte point cette grande pen-
sée sur la fluidité pâteuse de l'intérieur du I globe, mise au jour par Dolomieu. Cette hypothèse, si favorable à l'explication de beau-. coup de phénomènes géologiques, ne pourrait que confirmer et rendre plus facile cette liquéfaction ignée des laves lithdides. 12°. Les cristaux de feldspath , inclus dans les porphyres , ne perdent a la liquéfaction Ignée ni leur forme, ni leurs caractères essentiels. Ces mêmes cristaux résistent à l'action vitrifiante , lors même que la pâte du porphyre a passé à la fusion vitreuse, et cependant cette pâte contient aussi la substance feldspathique. Cela confirme ce principe, qu'une substance en mélange avec d'autres est plus fusible que lorsqu'elle forme une masse homogène. Il faut une très-haute température pour que les cristaux de feldspath se dissolvent dans la pâte vitreuse..
Enfin , des principes établis dans ce dernier article , on doit encore conclure que les cristaux de feldspath inclus dans les laves porphyritiques , soit lithdides , soit vitreuses ainsi que les cristaux d'autres espèces qu'or; y trouve , tels que les amphig.ènes , les aug-ites (pyroxène) , etc., existaient dans la matière avant qu'elle devînt fluide. Il est cependant une exception à cette règle
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Cependant la distinction entre ces deux sortes de cristaux n'est pas toujours facile. Je bornerai les conséquences qu'on peut ti-
rer des résultats de ces premiers essais aux deux applications que je viens d'en faire sur la liquéfaction ignée particulière aux laves lithoïdes , et sur la préexistence des cris-
eaux. A la vérité la liquéfaction ignée donne naissance à des laves , et ces laves sont des pierres qui ont beaucoup de ressemblance avec nos roches : et, sous ce point de vue, on pourrait donc étendre les rapports de mes produits jusqu'à ces substances primordiales ; 'mais il.
faut tout observer. Les laves , comme mes
produits , ont aussi certains caractères qui les éloignent tout-à-fait de nos roches lorsqu'on les considère dans leur formation. D'un autre côté , la formation des laves lithdides et les phénomènes volcaniques, quoique de tous les âges, sont néanmoins particuliers à quelques circonstances locales, et ne peuvent avoir que des rapports indirects avec les phénomènes qui ont opéré la consolidation générale. Ce
serait donc bien se hasarder que de vouloir appliquer un procédé qui jusqu'à présent ne m'a fourni que des laves artificielles, à la théorie de la formation de la terre.
M. Hall, qui est parti du traitement de la E