Journal des Mines (1808, volume 24)
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MINES DE PLOME, CUIVRE ET ARGENT
intervalles, sur la rive qu'une plage étroite où les deux bourgs que j'ai nominés sont bâtis. Ce groupe de montagnes, couronné de verdure et de ruines gothiques, offre par ses flancs rapides et souvent escarpés , par les vallons étroits .et solitaires qu'il renferme , par le cours précipité des ruisseaux qui en découlent, enfin par les grands bois dont il est revêtu , offre, en petit de certaines vallées des dis-je , Alpes. Sur les coteaux du Sud-Ouest et du Sud qui regardent la rivière, croît le vin blanc lé(Ter connu sous le nom de vin de Moselle; mais à peu de distance dans les terres, tout est couvert de forêts quelquefois entremêlés de champs cultivés. La constitution physique d'un tel pays est toute schisteuse , à feuillets noirâtres ou d'un bleu luisant , et de la nature de l'ardoise dont il y a plusieurs carrières aux environs. Les couches sont généralement dirigées de l'E. N. E. à l'O. S. O. , leur inclinaison tombe vers le N. O. et forme, avec l'horizon , un angle qui
varie de 6o à 8o0.12ardoise , dans plusieurs carrières, est à lames épaisses , s'infléchit en larges contours , paraît cassante ; et comme il est ordinaire de la rencontrer dans la grande famille des schistes argileux, recèle souvent des noyaux assez gros de fer sulfuré d'un jaune d'or. Ce terrain schisteux, qui s'étend derrière Bern-
Castel et Trarhach , est entrecoupé de nom-
breux filons de cuivre et de plomb argentifères qui courent dans tous les sens et sous toutes les Îinclinaisons. Il se prolonge vers Castellann et Siminern , dans le département de Rhin- etMoselle. En. ces lieux encore, sont des gîtes
DES ENVIRONS DE 'TRAREACH.
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de minerai à. peu près semblables aux précédeus.
La plupart de Ces filons ont été jadis exploités. La tradition, l'aspect des lieux, d'anciennes ruines et de vieux travaux, tout concourt à fairé
Histoire.
croire que ces, mines étaient autrefois d'un avantageux produit. Les pays qui composent maintenant le département de Rhin-et-Moselle, renfermaient alors, vers le Nord, les mines de Matscheid et de Brous; au Sud , celles de Trarbach, auxquelles je consacre ce Mémoire; celles d' Alterkilz, de "Van-DM, de Werlom, etc. C'étai,t un beau spectacle, sans cloute, que celui
des mines et des usines nombreuses dont ces montueuses campagnes étaient parsemées, et qui, suppléant à l'ingrate stérilité du sol, mul-
tipliaient la valeur du pays. La guerre de trente ans, vulgairement nommée en ces contrées la guerre des Suédois, sa survit encore comme un redoutiable souvenir dans l'esprit de leurs habitans. Les ravages qui l'accompagnèrent; le flux et le reflux des armées opposées ; cette foule de combats qui, durant si long-tems , se livrèrent. sur les rives de la Moselle et du Rhin , ont à-diverses reprises com-
primé l'essor d'une si précieuse industrie
en.
rendant précaire la jouissance de ses produits ; mais de la première époque sur-tout, date le dépérissement de pinsieurs des mines qui depuis n'ont jamais été reprises que d'une manière languissante. Peut-être est-ce à cette position limitrophe entre deux Empires , dans un pays ouvert aux premières incursions des armées , et
destiné à servir de théâtre' à leurs combats ;
peut-être , dis-je., est-ce à cette position qu'il
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