Journal des Mines (1808, volume 24)
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SUR LA Gi:OLOGIE
soient ainsi ; on sait que les divers bassins ont éprouvé des catastrophes variées, qui ont donné : naissance dans un pays à des couches dont les analogues ne se retrouvent pas dans le .bassin. voisin. On sait également que des minéraux formés à des époques et sous des conditions
différentes, ont quelquefois tant de ressemblance , qu'il est impossible de les distinguer. Et pourquoi voudrait- on mettre le géologue
hors d'état de désigner un échantillon dès qu'il ne connaîtra pas le lieu , et pour ainsi dire la profondeur où il se trouvait ? n'est-il pas plus simple qu'il puisse , ainsi que le minéralogiste, nommer une roche dès qu'il aura reconnu sa composition? C'est ensuite aux descriptions particulières à nous expliquer les systèmes de formation des différens bassins, et à nous ap-
prendre par exemple, que dans les environs de Paris (i) la substance la plus ancienne est la craie, sur laquelle se pose un premier étage
de calcaire siliceux et de calcaire coquiller, etc. Mais il Il est un moyen qui me semble rendre la méfaut y ajou- thode minéralogique de M. flaiiy, , applicable ter quel-
ques modiheations géologiques.
au but que je propose ,. c'est simplement d'y
ajouter, comme espèces, ou plutôt comme modifications 'géologiques , quelques roches particulières, que leur nature douteuse ne permet pas encore de réunir à une espèce minéralogi-
que; car on doit convenir que la plupart des roches ne sont que des variétés ou des mélanges
DU NORD DE LA l'RANCt.
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de ëéS'mêmes espèces. Il est heureux, pour la géologie de pouvoir aussi participer à cette belle application de la géométrie à l'étude des minéraux. Combien de fois les caractères extérieurs ne nous mettraient-ils pas dans le cas de séparer des roches dont l'identité est annoncée par quelques lames cristallines qui se trouvent (lispersées dans la masse? L'introduction de trois de ces espèces géologiques et de quelques variétés dans l'espèce du quartz, me permettront, j'espère, de parler de
toutes les roches des pays que j'essaie de décrire; je vais les passer successivement en revue. Les grès et les brèches quartzeuses, considé- Variétés rés dans leur état de pureté , constituent des gologidu masses de quartz douées d'une texture particu- ques van.. Hère.. Il me semble qu'en faisant abstraction des
circonstancesé h °logiques de leur formation ,
anguleux.gars.
impossible de tracer une séparation naturelle entre le pouding à parties arrondies et la brè(i) Géographie minéralogique des environs de Paris, par MM. Cuvier et Brongniart. ( Voyez le Journal des Mines,
ri'. t38):
brèGchr2,et
on doit les regarder comme de simples variétés que peut affecter cette espèce de roche. On sait que le grès est formé de petits grains agglutinés , et que lorsque ces grains deviennent en tout ou en partie d'une certaine grosseur, leur réunion s'appelle brèche. J'étends , d'a-près M. Haiiy,, ce der,uier nom aux agrégats composés de grains arrondis ou pozzd2ngS, aussi Identité bien qu'à ceux qui ne renferment que des frac- et brèches Il y a dans les substances dont ",.P j'aurai occasion de parler, des mélanges si intimes .de ces deux modifications , qu'il serait che à fragmens anguleux ; distinction qui serait bien inutile, puisqu'ils se trouvent l'un et l'autre dans les même formations, et absolument dans