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Li 11 LA GÉOLOGIE

ches de houilles, d'autant plus que le calcaire feuilleté est quelquefois absolument semblable au schiste argileux des houillères ; j'en ai vu -même qui avait cette couverte luisante qu'on remarque dans quelques-uns de ces schistes. C'est une

pierre à chaux excellente , ce qui paraît provenir de sa force de cohésion.

Comme pierre à chaux, ce calcaire l'emporte. éminemment sur celui des autres formations en-

vironnantes, et nous fournit une preuve Mea forte en faveur de l'opinion d'Hip.-,gms , rapportée dans la Chimie de M. Chaptal, qui attribue la bonté de la chaux à la dureté de la pierre qui

a subi la calcination. En effet, nous voyons le calcaire biturninifère toujours plus dur que le

calcaire horizontal donner une chaux beaucoup plus estimée. Mais en outre les chaufourniers et les maçons distinguent très-bien la chaux faite avec la variété compacte, de celle

provenant de la variété grenue ; ils préfèrent cette dernière ; et on a vu ci-dessus, que cette pierre grenue était plus dure que l'autre. De plus, les chaufourniers rejettent de leurs fours les masses de chaux carbonatée cristallisée, parce que, disent-ils, elles donnent une -mauVaise chaux ; sur quoi il est bon d'observer --que ces cristaui facilement divisibles dans lé

sens de leurs joints naturels, jouissent de beau coup moins de force de cohésion que les masses amorphes. Ces couches de calcaire bituminifère renfer-, ment des parties privées de bitume ordinaire-1 ment douées de formes cristallines ; on y voit principalement des masses de chaux carbona-

tée laminaire, ordinairement blanche., rarel ment limpide , dans lesquelles la division mé-, canique peut obtenir des rhomboïdes presque

DU NORD DE LA FRANCE;

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aussi beaux que ceux d'Islande ; quelquefois ces parties blanches forment dans la pierre des espèces de filets plus ou moins épais qui s'entrelacent en tout sens avec hi pâte bleuâtre, et donnent naissance aux marbres gris et blancs. 11.y a aussi beaucoup de géodes tapissés de cris-

taux, dans lesquels on remarque le plus communément les variétés métastatique, dodécaèdre, inverse , équiaxe , lenticulaire , etc. Une circonstance assez remarquable , c'est que les cristaux sont plus abondans dans les couches impures que dans les autres. Les formes concrétionnées sont aussi très-communes : on trouve notamment, entre certaines couches, des infiltra-

tions qui ressemblent à des copeaux minces de

bois de sapin, et qu'on pourrait, d'après cela, appeler chaux carbonatée lignifbrme. Les grot-

tes sont remplies de stalactites , quelquefois

d'une belle transparence. Queique ces couches calcaires se conservent en général plus pures que celles de schistes et de quartz, elles se chargent aussi des élémens de ces dernières roches, ce qui présente une série de nuances diverses. Lorsque c'est le sable qui entre dans le mélan-

ge on obtient une pierre quartzifère qui est recherchée pour paver les routes. La combinaison avec l'argile produit quelquefois une ma-

tière si tendre, qu'on peut l'employer comme marne à l'amendement des terres. Il arrive quel-

quefois que le bitume cède sa place à l'oxyde de fer qui colore en rouge ; souvent dans ce cas il y a un mélange de différentes pâtes qui forme

des marbres rouges, gris et blancs. Presque

toutes les couches de calcaire bituminifère recèlent des rognons de quartz-agate noir, qui S3