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Journal des Mines (1808, volume 24)

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n83 terrain gris que nous allons voir tout-à-l'heure. Du reste, le schiste rouge se confond aussi avec

SUR LA G-OLOÇ-TE

quartzeuses et schisteuses qui semblent appartenir autant à une formation qu'a l'autre ; elles se rapprochent du terrain ardoisier, parce qu'on n'y voit pas de corps organisés z elles ont du rapport avec le terrain bitinninifère , parce qu'on trouve au milieu de Ce 'dernier une seconde chaîne composée à peu -près des mêmes substances. Cette première chaîne s'élève toujours plus haut .que le véritable terrain bitaininifère, et n'atteint cependant pas la plus grande hau-

teur des ardoises. On la voit régner tout le long de la région qui nous occupe, comme une côte élevée et Continue; elle est très-remarquable par l'uniformit3 et la régularité qu'on ob-

serve dans toute sa longueur, qui est de près de 13 myriamètres. Immédiatement après les ardoises ;dont les dernières couches sont toujours très - altérées , commencent les quartz grenus communément jaunâtres, qui passent ensuite au grès et aux brèches qui alternent avec le schiste argileux. Parmi ces dernières couches , ce qu'il y a de plus remarquable est un terrain rouge, où l'oxyde de .fer est si abondant , que tout en est fortement imprégné ; il est formé d'alternatives de schistes , de grès et de brèches d'un côté :on voit ces schistes qui; passent à l'ardoise rouge, de Pautreils se confond ent avec les schistes argileux; on est étonn entre autres , de la liaison qui les unit avec leschiste verdâtre : car au -milieu des feuillets ronges, on voit des taches verdâtres qui deviennent toujours plus communes., jusqu'à ce qu'on trouve dés couches tout-à-fait verdâtres qui alternent quelque teins avec les couches: rouges , et finissent -par passer ensuite à un

DU NORD DE LA FRANCE:

.

le grès et la brèche : ces dernières forment un dés caractères les plus tranchés de cette chaîne transitoire ; elles existent non - seulement en couches mais on les trouve en blocs énormes la surface ; elles 'sont exploitées dans plusieurs endroits, notamment à Polleur, , canton de Spa (Ourthe) ) , et près de Gressenich , canton d'Echsweiller (Roër ). La seule différence que j'aie pu remarquer

dans toute cette chaîne , c'est que vers son

extrémité septentrionale, dans le département de la Roër , la couleur rouge est moins fréquente : on y voit beaucoup de brèches et de grès entièrement blancs ; les meules de Gressenich , entre autres, sont formées d'une pâte de grès blanc qui renferme des fragmens de quartz

hyalin laiteux, arrondis en forme de petites

billes. C'est aussi dans ce canton que les fragmens de quartz noir (kiesel-schiefér) sont les plus abondans dans ces brèches.

Immédiatement après cette chaîne transi- Première toire commence la première chaîne de chaux tcellia.rieri

carbonatée bituminifère , qui a des caractères tuminifère.. particuliers qui suffiraient pour la faire recoin-

naître, quand bien même elle ne longerait pas l'Ardenne. Le calcaire y alterne .avec le schiste argileux gris, au lieu du schiste et

du grès jaune , que nous verrons dans les autres chaînes ; il présente un grand .nombre de grottes ou cavernes souterraines Il est inutile de donner une description de ces cavernes ; elles resSemblent à celles d'Allemagne , -(2W Grèce , etc. qu'on connaît si bien ; ce sont

Grottes.