Journal des Mines (1808, volume 24)
Page : Image 153
Révision de 17 déc. 2014 11:07:36, edited by Anonymes
292
8UR LA
connaître, et je me bornerai à indiquer quelIdée généhouilles de ce pays.
ques faits principaux. Les houilles de ce pays existent en couches dont l'épaisseur est très-variable : on en cite de plus de deux mètres , et quelquefois elles. ne forment que des indices. On sait que ces couches sont inclinées ,. repliées' renversées en tous sens, traversées par des failles , etc. Quoiqu'il y ait des couches de chaux carbonatée dans le voisinage des houilles, jamais ( du moins de ma connaissance ) le combustible ne pose dessus ou dessous cette substance, c'est toujours avec le schiste et le grès qu'il alterne. Les couches schisteuses qui approchent le plus de la houille, sont imprégnées de la matière charbonneuse qui leur communique une couleur foncée qui les fait quelquefois confondre avec le combustible ; d'autres fois ces schistes deviennent si tendres , qu'on les considère comme une véritable argile. Les grès participent aussi de la couleur grisâtre ou noirâtre des schistes ; ils sont souvent l'un et l'autre parsemés de paillettes de mica.
Toutes ces couches , principalement les schistes qui servent de toit aux houilles, présentent une infinité de ces empreintes de végétaux inconnus qui, comme on sait , Ont quelques ressemblances avec des palmiers, des
roseaux, des fougères, etc. Il est bien probable -que ce terrain houiller rempli' de végétaux , n'a point été formé sous les mêmes circonstances que les couches calcaires qui abondent en débris d'animaux marins. J'avais
eu envie d'indiquer cette différence, en établis-
DU NORD DE LA FRANCE.
293
sant deux formations ; mais j'ai dû renoncer à cette idée , lorsque j'eus reconnu qu'il était impossible de saisir aucuns caractères qui pus-
sent servir à distinguer un système de formation particulière. Les schistes et les grès des houillères, lorsqu'ils ne sont pas noircis par le bitume , sont absolument les mêmes que ceux des terrains voisins ; partout on voit les couches calcaires entourer, et pour ainsi dire, traverser les bassins houillers ; enfin je crois qu'on ne peut pas révoquer en doute que toutes les couches que je réunis dans cette formation, n'aient au moins éprouvé simultanément les catastrophes , d'où dépendent la position inclinée de leurs couches. Ces houilles appar-
tiennent en général à lavariété feuilletée (schiefer-kohle des auteurs allemands) : leur tissu présente cependant beaucoup de variations ; il en
est qui sont presque compactes, d'autres qui:
ressemblent au fer oligiste laminaire ; quelquefois aussi elles ont la forme terreuse et pulvérulente ; toutes sont d'un noir assez foncé ;
la plupart sont éclatantes ; il en est qui ont le brillant métallique ; leurs qualités sont trèsvariables : on trouve des nuances depuis les houilles les plus grasses et les plus bitumineuses, jusqu'à la sécheresse, et, pour ainsi dire, l'incombustibilité de l'anthracite : la plupart contiennent du fer sulfuré, soit en rognons, soit en dendrites : on sent bien que la présence de cette substance nuit à leurs qualités. Le terrain houiller d'Aix est formé de deux bassins particuliers , l'un se trouve dans le canton d'Echsvveiller, , l'autre s'étend vers Roiduc, partie sur le territoire de la Roé:r,, et partie
T3
-
Bassin.