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Journal des Mines (1808, volume 24)

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SUR LAGÉ °TM-CIE

Le Sol qui est élevé et montueux dans la partie Sud-Ouest , s'abaisse vers le Rhin qui coule au milieu d'une vaste et fertile plaine. On. trouve dans cette contrée les for(rnations du grès ronge et du calcaire horizontal.

Conmitulion physique.

Grès rouge.

La première 'constitue tous les terrains élevés qui s'éloignent du Rhin entre Neustadf, Durkheim , Sarrebruck, etc. Elle y présente souvent des escarpemens rapides, où l'on reconnaît très-bien -la stratification horizontale de ce grès , sa division en couches très-épaisses

et où l'on voit aussi comment on pourrait être induit en erreur sur l'inclinaison apparente de quelques-mines de ses masses ; car les couches inférieures quelquefois plus tendres, que les

Singuliers

escarpemens.

Supérieures , ont été enlevées sur une plus grande largeur lors clu creusement des vallées. Les couches supérieures étant demenrees sans

appui, se sont éboulées en s'inclinant sur l'escarpement où on les retrouve encore dans cet état. Un autre effet qui tire Son origine de la même cause , c'est la disposition non-seulement verticale (tes escarpemens, mais les saillies,que font souvent les couches supérieures , de manière à rappeler les lignes d'un, ordre, d'architecture. On voit , notamment à Franckenstein , canton de Kaiserlautern , une masse qui ressemble-à un pilastre surmonté d'un cha,piteau..

Le grès Youpe,Cé,

tend sur 111, gui. 'iii

plus de 40

Ce grès ronge est absolument semblable à ceux que nous avons déjà examinés ; il se rattache de même à une vaste étendue de terrain de cette nature, qui se prolonge jusqu'au Jura,

D

NORD DE LA- F tANCE III

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en enveloppant les montagnes granitiques des Vosges. La continuité de ces couches, dans une longueur de près de 40 myriamètres , la resseniblance qu'on y remarque d'une .extrémité

à l'autre , paraissent annoncer une seule et

même formation; mais l'origine de ces matières est sujette à plusieurs difficultés. En effet, l'opi- Origine nion la plus géneralement adoptée 'et la plus desg.:'s rouges.

naturelle, est que les grès ét-les brèches sont des produits de seconde formation , en ce sens qu'ils sont composés de dé bris de roches préexis-

tantes , détruites par des causes quelconques. Cependant on ne trouve* dans les Vosges, le Jura, la Forêt-Noire , le Hundsruck , etc. aucuns restes des roches dont les débris auraient pu donner naissance aux grès , et aux brèches ronges. Aussi quelques naturalistes qui ont visité ces 'contrées , attribuent l'origine de ces matières à une simple précipitation analogue à celle qui a formé les couches ordinaires , et ne voient dans les fragmens arrondis des brèches, que cette tendance qu'ont les minéraux à prendre des formes globuleuses quand leur cristallisation est dérangée. Cette opinion était entre opiion autres celle de Ditrich , qui la poussait encore deDierri11' plus loin , puisqu'il disait (1), que les granites et les pierres de sable (grès rouge) des Vosges avaient étefo" riflées ensemble; ce qui conduirait à admettre q ne les houilles de la. Sarre et le calcaire coquillier de l'Eifnl également re(1) Gites des Minerais en ,41sace , t. II , pages 4, 209 et suivantes.