Journal des Mines (1808, volume 24)
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SUR LA GOLOG TE
DU NORD DE 1.A. FRANCE.
couvert par la grande nappe de grès rouge,
Verts '(1) au Batzberg (Bas-Rhin ) , on ne doit pas s'éloigner de l'idée que ces collines calcaires aient été formées à une époque et sous des cir-
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ont été formés en même-tems que les granites : proposition absolument contraire aux premières règles de la géologie.
Quoi qu'il en soit , la formation du grès rouge présente encore d'antres circonstances remarquables : telle est notamment l'excessive
rareté, pour ne .pas dire l'absence totale des corps organisés , et cependant son existence
Calcaire
horizontal.
au-dessus-des houilles et du calcaire Coquillier est bien constatée. Le calcaire horizontal du Mont - Tonnerre forme un. système de petites- collines intermédiaires entre le terrain plus élevé de grès rouge et la vallée du Rhin. Ces collines se prolongent dans le département du Bas-Rhin, et se retrouvent sur la droite de ce fleuve jusqu'au-delà de Francfort: c'est encore une chaux carbonatée
jaunâtre, grossière , et qui contient souvent beaucoup de parties quartzeuses: ces dernières s'y trouvent quelquefois en petits globules transparens très-remarquables. M. Fan jas de Saint-Fond a remarqué qu'il y avait dans ce calcaire , près de Mayence , une quantité innombrable de bulimes , genre de coquilles qui renferme en général des espèces d'eau douce si l'on combine cette observation avec les os fossiles que M. Collini a trouvé dans le même pays (1), et sur-tout avec les débris de Paléothériums et les coquilles d'eau douce décou:
Il paraît avoir été formé dans un lac.
(i) Voyage, etc. , page 23.
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constances analogues à celle du terrain gypseux de Paris; ce qui porterait à les considérer comme bien plus récentes que le calcaire de la Lorraine. La situation' physique de ce bassin tendrait encore à confirmer cette opinion , car il est
entièrement enfermé par les Vosges, le Hundsruck , les montagnes d'Allemagne, etc. ; et il ne paraît pas que le liquide qui déposait le calcaire de la Lorraine et les craies du centre de la France, se soit élevé à la hauteur des Vosges, proprement dites, ni même à celle des
plateaux de grès rouge du Palatinat. En outre , la vallée, ou plutôt la plaine du Rhin très-large entre Basie et Mayence, se resserre brusquement au-dessous de cette ville , et se prolonge, entre-,Bingen et Coblentz , à travers une gorge étfoite et escarpée (raï paraît avcii-r été creusée postérieurement à la forma-
tion du calcaire horizontal , puisqu'on n'en voit aucun indice dans toute cette gorge ; de sorte qu'à cette époque , la plaine du Rhin devait former un vaste lac. Au reste, cette opinion n'est' qu'une idée que je hasarde ici pour attirer en. quelque
nianière- l'attention sur ce bassin calcaire, car elle est encore sujette à beaucoup d'objections, (I) Annales du Muséum d'HiSt. nat. , t. VI, p.346.