Journal des Mines (1809, volume 25)
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22 Situation et richesse des mines de Cadi bo-
na,
SUR LES MINES DE HOUILLES
La mine de Cadibona est située près des sources du Litimboro , qui se jettent dans la mer à Sa Voue. Elle est conséquemment appuyée sur le revers méridional de la chaîne principale de
l'Appenin. Son élévation. au-dessus de la mer est environ de trois cents mètres. Sa distance à la nouvelle route du Piémont est de 20 minutes de marche. On y communique un peu au-dessus de la commune de Cadibona , distant de Savone de deux heures de marche par un petit che-
min que l'on vient d'établir, pour servir au transport de la houille. Ce premier transport se fart à dos de mulet. A:partir de Cadibona jusqu'à Savone , le transport se- fait par turc , et il est alors très-facile , à raison de la pente douce et uniforme de la nouvelle route , qui est entièrement terminée dans cette partie: La longueur développée des diverses galeries autrefois exploitées, est de plusieurs centaines de mètres. L'épaisseur assez constante de la couche est de deux mètres, et augmente de quelques décimètres en s'enfonçant dans le terrain. Les ouvriers prétendent que la houille est alors de meilleure qualité. Le terrain qui accompagne la houille est un grès fin, jaunâtre, chargé de mica ; on n'y observe aucune empreinte végétale ni minérale. 'Uu fait digne de remarque , est que tous les grès qui se trouvent adossés sur le revers méridional de l'Appenin , ne contiennent aucune -
trace de ces empreintes, tandis que ceux sur le revers opposé en renferment beaucoup ,
parmi lesquelles on distingue parfaitement des feuilles de châtaignier et d'autres plantes indi7 gènes,
23 La direction de la 'Couche est du Sud-Est au DU DI1PARTEMENT DE MONTENOTTE.
Nord-Ouest. Son inclinaison est de à lo degrés vers le couchant. Le châtaignier croît assez bien sur le sol qui est un,rgile jaune , résultante de la décomposition du grès. Le' chêne servant à rétançonnage de la mine est tiré de plus loin. De nombreux indices de' la Même couche., s'observent dans les environs , et prouvent qu'elle se prolonge sur une grande étendue. Le terrain houiller qui accompagne cette cou-, che a phis d'une lieue carrée de surface ; mais comme le terrain est généralement bouleversé dans la chaîne de l'Appenin., on doit supposer -que la couche n'occupe que le quart de cette surface. En admettant cette supposition, pour éviter l'exagération des calculs, la quantité de houille serait encore de deux millions de mètres cubes, qui étant chacun du poids de mille kilogrammes environ, équivaudraient .à vingt millions de quintaux métriques. Si l'on divise ce poids par cinquante, on trouve que la mine peut assurer, pendant ce même nombre d'années, une exploitation régulière de quatre cent mille quintaux. Cette couche étant située sur une pente rapide , peut s'extraire par des galeries sans être sujette aux .épuisemens des eaux. La situation de ces mines est destinée à devenir encore plus avantageuse. Le canal de la Bormida doit passer à la' mine même. Les frais de transport seront alors presque nuls, et les débouchés de la houille s'accroîtront par la
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