Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1809, volume 25)

Journal des Mines (1809, volume 25)

Page : Image 26

Révision de 28 févr. 2015 21:54:16, edited by Anonymes

50

DESCRIPTION, MINÉRALOGIQUE

-peu de minerai qu'ils contenaient, se trouvait

au jour et se perdait à une profondeur médiocre : toutefois les concessionnaires ont trop

d'expérience de ce genre de travail pour se

rebuter sur de pareilles indications ; ils savent que dans les mines les succès sont le prix de la prudence unie à l'opiniâtreté , que c'est là sur-tout qu'il ne faut pas plus se laisser abat-

tre par un long et inutile succès qu'il ne faut

s'enfler à une prospérité momentanée, attendu que ces deux états sont souvent très-voisins l'un de l'autre, et se succèdent au moment où on s'y attend le moins. En brumaire an i3, Claude Burlat , cultivateur de la commune des Haies , canton de Sainte Colombe, découvrit, en labourant son champ, quelques morceaux de galène ; il fit

une tranchée sur le filon , en tira quelques quintaux de vernis qu'il vendit aux potiers

lytT DÉPARTEMENT DU RICÔNE.

51

en effet on s'en est convaincu : dès-lors on s'est

étendit sur le filon , et on a pris des montées dans les endroits qui ont semblé annoncer du minerai. Cette seconde galerie a aujourd'hui 21 mètres de développement, et les montées

ont passé au jour ; un mineur et deux rna-

nceuvres sont employés depuis six mois à cette reconnaissance : ils ont extrait dans cet intervalle 18 quintaux de mine de plomb.

Ce filon, que l'on appelle de l'Ensolas , est sur onze heures et demie, et a une inclinaison de 750. vers l'Est ; la mine y est par pelotes dans un beau spath pesant; sa puissance moyenne est de 15 centimètres ; la roche qu'il coupe

est un schiste micacé d'une dureté médiocre. qui n.'effleurit point à l'air, et où les galeries se soutiennent parfaitement sans être boisées.

lui et un autre particulier, qui prétendit avoir des droits sur ces mines : leur querelle ébruita la découverte , bientôt la famille Blumenstein

Le filon dit de Cognac est à 5 mètres environ du premier ; il est sur neuf heures et un quart, et va par conséquent concourir avec lui à une distance médiocre au-dessus du lieu de l'exploitation , et est comme lui en spath pesant

fit valoir des droits plus réels qui furent confirmés par le Gouvernement. On fht sur les lieux, on reconnut bientôt que ce nouveau filon avait tous les caractères de ceux qui avaient déjà tant de fois été attaqués sans succès ; cependant on a cessé depuis de procéder régulièrement pour

il a été attaqué il y a quelques années par une galerie profonde et un puits , niais il a été abandonné , parce qu'il ne remboursait pàs les frais qu'il occasionnait, et n'annonçait rien de mieux pour l'avenir.

des environs. Il en résulta une discussion entre

le reconnaître , on est parti du ruisseau des Grands-Prés , qui en passe à une petite distance,

pour percer une galerie profonde qui rencontre le filon à 20 mètres de distance. On a poussé

.cette galerie 4 mètres au-delà pour s'assurer que c'était bien lui qu'on avait rencontré, et

dans un schiste micacé semblablement disposé :

C'est uniquement pour se conformer aux vues du Gouvernement, que les concessionnaires continuent, ces reconnaissances, quoiqu'elles ne leur présentent pas une perspective bien brillante.

Ils vont continuer de s'étendre sur le filon