Journal des Mines (1809, volume 25)
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8 tr II LES ACIDES
II. Extrait d'un Mémoire sur les Acides muriatique et rnuriatique oxygéné; par MM. THENARD et GAYLUSSAC.
Nous ne pouvons faire maintenant l'analyse de ce Mémoire qui est fort étendu, et nous nous
contenterons d'en exposer ici les principaux résultats. °. Le gaz muriatique contient de son poids d'eau, et dans cette quantité il y a assez d'oxygène pour oxyder autant de métal que l'acide peut en dissoudre. 2°. Le gaz muriatique oxygéné pèse 2,47 fois plus que l'air. Il contient la moitié de son volume de gaz oxygène, et toute l'eau qu'il peut former avec l'hydrogène est retenue par l'acide
muriatiqiie qu'il renferme. Si l'on calcule sa quantité on trouve qu'elle fait encore précisément le du poids de ce dernier acide.
3°. Le gaz muriatique oxygéné sec forme avec les sulfures métalliques des muriates, et la nouvelle substance découverte par M. Thomson. 40. Ce même gaz ne peut pas être décomposé par les sulfites secs, et il l'est de suite s'ils sont légèrement humides. 5°. Le gaz rnuriatique oxygéné n'est point dé.composé par le carbone à une très-forte tempé-
rature rouge, et ce n'est que par l'hydrogène que retient le charbon qu'il peut être converti
en gaz muriatique. 6°. Le charbon et même la plombagine for-
tement calcinés contiennent encore un peu d'hydrogène.
7°. Le gaz muriatique ordinaire n'éprouve
MITRIATiQUES.
7t
point d'altération on le faisant passer sur du charbon rouge.
8°. Les gaz sulfureux, oxyde de carbone , oxyde d'azote et même le gaz nitreux ne décomposent pas le gaz. muriatique oxygéné quand ils sont très-secs ; au moyen de l'eau, ilS le décomposent promptement. 9°. Le gaz Ir-lunatique oxygéné est décomposé
par l'eau et la chaleur seules , même un peu
au-dessous de la température rouge. io°. Un mélange à volume égal, de ce gaz et de gaz hydrogène s'enflamme à une température de 1259. 11°. Toutes les fois que la lumière agit sur les corps inorganisés , et qu'elle est -abso, bée , ses effets sent les urê.mes que ceux de la chaleur.
12°. Dans un grand nombre de circonstances dans lesquelles on observe que deux gaz bien mélangés se combinent lentement, comme le gaz muriatique oxygéné et le gaz hydrogène c'est la lumière qui est la cause de leur combinaison. Comme elle ne pénètre que successivement le mélange gazeux, et qu'elle agit par une très-petite masse, ses effets sont successifs
mais d'autant plus prompts qu'elle a plus d'intensité ; clans l'obscurité complète , il n'y aurait aucun effet produit. /3°. Le gaz hydrogène et le gaz oléfiant, mêlés chacun séparément , à volume égal, avec le gaz muriatique oxygéné , s'enflamment avec détonnation aussitôt qu'ils sont exposés à la lumière directe du soleil. ie. Le gaz ifiuriatique oxygéné ne peut être décomposé que par les métaux avec lesquels il forme des muriates , ou par la chaleur et l'eau
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