Journal des Mines (1809, volume 25)
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MINE DE PLOMB
l'E. N. E. à l'O. S. O. en penchant vers le: S. S. E. sous un angle de 40 degrés (1). En allant de Winterbourg à Spanheim, mais non loin du premier de ces villages, paraissent des bancs d'une amyg-daldide semblable à celle dont je parlerai plus bas, et qui sont dirigés
et inclines comme les couches de cornéenne trapp (2) citées plus haut et de même forma-
tion. Au-delà de Spanheim et toujours sur
la même rive de la Nahe , vers la ville et les salines de Creutznach , les rochers sont de porphyre à base de cornéenne compacte (3) (Bron-
gniart) (trapp dé transition de Werner) , d'un
DE YVEIDEN.
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gris-blandditre et d'un aspect terreux (i) : les noyaux sont de quartz brun et de feldspath blanc-sale , rarement d'une substance verte pulvérulente, que j'inclinerais à rapporter à la chlorite , plus rarement encore d'amphibole noire (2). Ce porphyre, qui borde le chemin de ses hauts escarpemens , se décompose avec facilité et s'écroule en fragmens rhomboïdaux. Sa direction est du N. N. O. au S. S. E. et son inclinaison tombe vers le N. N. E.
traveré la Nahe à Kirn , et m'avançant' vers l'Ouest, c'està-dire , vers Fischbach , j'ai suivi sa-rive droite bordée de couches épaisses de cornéenne trapp (Brongniart ) , dirigées du
(i) L'ancien château de Winterbourg , qui appartenait
au Margrave de Bade, est bâti sur un rocher composé d'une' pierre verdâtre , compacte , grossièrement fibreuse et plus ou moins fissile , qui passe par d'insensibles transitions au schiste micacé verdâtre , traversé de nombreuses veines de quartz. La direction générale est E. N. E.-O. S. O., et l'inclinaison tombe vers le S S. E. Je ne crois pas devoir rapporter cette roche à la formation des trapps in' termédiaires. Je la regarde comme un thonschiefer de Werner , qui représente en plusieurs cas la cornéenne feuilletée rie Saussure.
et de fauja,. Je me sers de la Nomenclature française de Bron-
gniart pour les roches schisto-quartzeuses et les cornéennes.' Cette roche porphyrique, semblable à celle qui forme à plusieurs lieues de là le mont isolé nommé Donnersberg' ou Mont-Tonnerre , se fond à un degré de feu violent, en une sorte d'L'unail verdâtre. Peut-être pourrait-on rapporter sa base 'au pétro-silex ; mais comme j'ai observé sur le chemin de Creutznach à Bingen , des blocs nombreux de gratistein granitoïde à grains fins peu collérens, j'ai cru que placé au milieu de ces élémens des trapps intermédiaires, le porphyre dont il s'agit appartenait à la même formation, et .par conséquent n'était pas àbase de pétro-silex , celui-ci étant
toujours rangé dans les terrains primitifs. Le caractère du gisement m'a donc principalement guidé dans cette classification.
(1) A Weinsheim près Creutznach , ce porphyre recouvert de pouddings argilo-quartzeux , recèle un filon de mercure sulfuré rouge autrefois exploité. Aujourd'hui les en-
trées des galeries sont toutes éboulées , et l'on aperçoit à peine leurs enfoncemens dans l'épaisseur des broussailles. A un quart de lieue de la même ville , la vallée rie la Nahe est comblée (l'alluvions que l'on a traversées par des puits et des trous de sonde de 27 mètres environ de profOndeur. Les eaux faiblement salées ( a.) s'élèvent dans ces puits où elles arrivent par les fissures naturelles de la roche inférieure de porphyre. (2.) Près du pont de la Saline , on remarque dans le porphyre de très-gros noyaux de cornéenne trapp (Brongniart!, d'un noir foncé, renfermant quelques cristaux rares de feldspath. Ces noyaux sont enveloppés d'une écorce rougeâtre et ferrugineuse qui se fond par nuances insensibles clans leur pâte. Ils résistent beaucoup plus à la décomposition que le porphyre environnant , et on les voit saillir quelquefois sur la face de celui-ci, pareils à des cailloux roulés.