Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1809, volume 25)

/5o MINE DE PLOMB entre lesquelles elles étaient divisées. Ces souverainetés se coupaient, se croisaient, s'enclavaient de la manière la plus irrégulière et la plus confuse. Souvent un même Canton, une

même montagne était le partage de trois à

quatre princes, quelques pas suffisaient pour changer de coutumes et de lois , et les tra-

vaux souterrains d'une mine étaient arrêtés par d'embarrassantes entraves , lorsqu'ils avaient franchi les limites du prince qui jusqu'alors les avaient protégés. Il fallait alors solliciter des permissions, des concessions nouvelles; le plus

ordinairement la lenteur,des décisions achevait de dégoûter les exploitans qui n'avaient alors rien de mieux à faire que d'abandonner une mine à demi-ruinée. Une partie de la montagne de Klingenberg était située surie territoire électoral de Trêves, et l'Administration de ce pays refusa à M. de 33ahmer la concession de la mine où il avait le premier tenté des recherches. De là s'ensuivit un procès durant lequel la poursuite des travaux fut interdite ; la guerre survint avant que ces discussions hissent terminées ; le demandeur transporta sa demeure au delà du Rhin, et les travaux restèrent déserts. Ainsi fut abandonnée la mine de Weiden après neuf ans d'une: exploitation continue ( de 1779 à 1788). Les récits des anciens ouVriers s'accordaient à la faire regarder comme une mine très-riche ; le vieux maître mineur,

mort depuis peu d'années , avançait que des

monceaux Considérables de minerais extraits, étaient entassés au fond de la mine, et que le

filon, au point où on l'avait quitté, était ex-

/51 trernement fécond. Il apportait en. preuve, des morceaux d'un beau minerai dont il avait con-

DE WEIDEN.

servé plusieurs quintaux. Ces relations, que secondaient les circons. tances qui avaient fait abandonner la mine, et les indices réels qu'elle offrait, engagèrent, en l'an 9 , M. Alex. Ahels à reprendre l'exploi-

tation de la mine de Weiden. Mais cette seconde exploitation n'a jamais été que languissante : elle a duré cinq ans environ ; car les travaux faits en 1807 et en i808, n'ont été que des travaux de conservation. Elle occupait deux à trois ouvriers qui ont extrait en totalité lo3

quintaux de minerai trié, vendu- 'aux potiers comme alquifoux , et 73 quintaux de minerai de bocard , livré au propriétaire de l'usine d' Allenbach pour être fondu. La description trop détaillée des travaux Descripd'une mine, serait minutieuse, insignifiante, ti:i"n'edde,la et aurait, outre ces défauts, un vice qui les sur- weide.i. passe tous, celui d'être peu intelligible. Je veux donc inc borner à donner ici une idée générale de ces travaux, de leur disposition relative et de leur but. Le Klingenberg a été percé transversalement à ses couches schisteuses par une galerie prin-

cipale, dont le cours tortueux et dirigé à l'aventure, décrit à peu près une demi-courbe grossièrement' elliptique. Sa longueur totale,

en tenant compte des sinuosités, est d'environ 441 mètres, tandis qu'elle ne s'enfonce direc tement dans la montagne que de 265 mètres. Au-dessus de cette galerie règne un système

de travaux d'airage , composé d'un puits extérieur creusé sur le flanc du coteau, à 100 met. K4