Journal des Mines (1809, volume 26)
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SUR,L'ACTION
sont aiguisés , des tests d.e poterie faits d'une pâte la plus grossière, et simplement à la main ; comme on voit celle que les enfuis s'amusent à pétrir quand ils trouvent de la glaise. Cette objection nous donne lieu de distinguer les époques : après la retraite de la mer
de dessus la France, le sol resta long-tems les rivières ne pouvaient rouler que des graviers et des pierres : les bois ne sont venus qu'assez
tard, et dans les lieux où les graines étaient
apportées par les eaux. On ne voit point de bois fossiles dans les grézvières anciennes et les plus élevées, pas même dans celles de la Salpêtrière et de Saint-Mandé;
mais la stratification placée sous le fond du
Port-à-l'Anglais est beaucoup postérieure : elle indique que les arbres étaient propagés le long des eaux ; elle indique même l'arrivée de l'espèce humaine avec des Commencemens d'industrie. Cette stratification ainsi encaissée , concluera.-t-on , est une preuve que les rivières au lieu de s'enfoncer exhaussent leur lit. Cela est accidentel à quelques endroits seule-.
ment où le cours de l'eau se ralentit et où les décombres s'arrêtent (1). Quant à cette stratification, elle est latérale : la Seine n'en a laissé (i) Ces dépôts de corps flottans arrêtés- à l'approche du confluent , indiquent que le volume et le courant de la Marne prépondéraient sur la Seine, ce qui la refoulait, et produisait alors la vaste stagnation de Vitry à VilleneuveSaint-George.
DES EAUX FLUVIATILES.
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que sur ses rives : c'est à la place du lit qu'elle quitte , c'est aux courbures-, aux points d'ex tra-projection, et où il y a débordement qu'elles se forment. Elles ne s'amassent point sons la voie même des eaux; ou bien leur effet serait d'obstruer ou de détourner le courant. Ce fut l'amas de graviers 4 la Salpêtrière qui repoussa la rivière sur. Bercy , celui de Grenelle sur Passy, celui de Boulogne sur Saint-Cloud et Surène. La -Seine coule au. milieu des attérissemens qu'elle forme ; les sables , les cailloux, les terres franches qu'elle charrie sont déposés sur ses bords des deux côtés ; mais son lit est frayé plus bas, et il s'enfonce toujours sur le sol vif de la mer. S'il venait à se découvrir pour un.
instant, on verrait que l'eau y coule presque à nu en plusieurs endroits (1).
Les pilotis que l'on y enfonce descendent assez facilement sous le premier coup du mouton , tant qu'ils n'ont à percer que dans la couche fluviatile détrempée ; mais aussi on en voit plusieurs arrêtés bientôt sur les bancs de pierres vives qu'ils rencontrent.
Quand on cure la petite rivière des Gobe-
lins, on voit , en remontant vers Gentilly, qu'elle coule en plusieurs endroits sur la pierre même. (i) Cela se reconnaît chaque fois que l'on veut asseoir les piles d'un pont : c'est ce qoe l'on voit même de dessus le Pont de Neuilly en été quand Peau est basse et bien traus-
- parer; te.