Journal des Mines (1809, volume 26)
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s EAUX FLUVIATILES.
SUR L'ACTION
Les lits de gypse formés par_ cristallisation à une époque plus rapprochée , ainsi que les bancs de pierres 'de taille sur lesquels ils re-
posent, étaient consolidés lorsque les eaux courantes chargées des matières qu'elles avaient
délayées, descendirent jusqu'à eux. Une circonstance particulière'. fàcilita le grand évasement de._ la vallée Où est situé Paris , savoir , la qualité dissoluble du sol. Après que la nappe de sable eut été emportée, ce qui se découvrit au-dessous du confluent des eaux , furent les couches limoneuses , et --ensuite les lits salins plus solubles encore du grand dépôt gypseux. Une masse de gypse couvrait Paris et tout l'intervalle qui sépare Châtillon et Mont-:. morency : le passage des eaux l'a emportée successivement , laissant deux limbes 'ccillaté.raux , celui de Villejuif, Bagneux , Clamart
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l'assise de pierres de taille sur laquelle le gypse était placé. Enfin, le témoignage le plus évident de cette vaste excavation sont les côtes et les collines restées ; elles conservent le niveau primitif de la superficie du sol marin ; elles 'indiquent
encore en ce qu'il est resté sur toutes un lambeau de cette même nappe de sable qui recouvrait uniformément la contrée depuis Fontainebleau jusqu'au Valois , et dont la superficie décomposée par les agens atmosphériques, est devenue la region du quartz molaire.
Si l'on se place sur une de ces hauteurs, on les voit toutes alignées sur un niveau commun : on est sur le sol horizontal laissé par la mer. Tout ce qui manque au-dessous de ce niveau a été emporté successivement par les eaux courantes et pluviales.
Quelles eaux immenses il aurait fallu
Surène , le mont Valérien d'une part , et de l'autre celui de Montmorency Sannoy, , etc.
s'écriera-t-on , pour excaver 'de semblables
On ne peut guère douter que cet espace
Elles furent immenses aussi ; elles n'agirent pas simultanément , mais successivement par, dilutions répétées. La puissance de la nature est dans l'économie des causes lentes , et dans l'immensité du tems. L'observateur considère la surface d'un pays ; là est sa chronologie écrite : c'est par elle qu'il juge des siècles qui se sont écoulés depuis que la nier l'a laissé à découvert, et sous l'action des eaux atmosphériques. On en sera peut-être effrayé : comme si le teins n'était pas infini. :Et ce n'est encore là rolume 26. D
vide aujourd'hui n'ait été occupé par le gypse, outre les croûtes et les veines errantes restées dans le sol de Paris, dans celui des plaines de Saint-Ouen, de Gonnesse , de Chtilion.. . On retrouve à la bouche des carrières de Passv, du Petit-Montrouge , d'Arcueil , à la surface
du sol qui s'étend de Vitry- vers Bicêtre et Gentilly, des moules de gros cristaux gypseux dissous , et remplis maintenant de concrétions siliceuses. Ils étaient sur le fond du dépôt gypseux qui a été délayé et emporté de cette grande plaine , et comme engagés dans l'assise
vallées !