Journal des Mines (1809, volume 26)
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242 USINES EMPLOYIES A EAFABRICAT. DU FER
mines de fer, et l'on trouve la preuve de l'immensité de leurs travaux, dans ces énormes monceaux de laitiers que l'on voit cà et là dans toutes les forêts et terres vaines et vagues du département. Ces exploitations se faisaient avec des fourneaux et des forges portatives que l'on mettait
en jeu , soit à bras d'hommes , soit avec des animaux de trait; et il n'est pas permis d'en douter, puisqu'il n'existe ni n'a p ut exister de cours 'd'eau sur les :plaines où se voient ces laitiers.
Tel était dans les Gaules l'état de ce genre
d'industrie, lorsque les Romains, après en avoir
fait la conquête, appliquèrent leurs connais-
sances en mécanique àla construction des fourneaux et des forges mues par des cours d'eau : cette méthode fut adoptée dans ce département, mais elle ne le fut pas exclusivement, puisqu'il avait encore au commencement du dernier siècle des usines portatives dans le canton d'Henrichemont ; et il n'y a pas deux an S que les soue
flets des usines de la Guerche étaient mus par par des boeufs ou des chevaux, lorsque les eaux étaient insuffisantes. Cette antique méthode, toute rustique qu'elle peut paraître, présentait cependant des avantages de la plus haute importance qui méritent d'être pris en considération. Comme ces usines portatives se plaçaient et se déplaçaient à volonté, on ne les établissait que sur les lieux où se trouvaient, comme sous la main , la mine ; le bois etla castine ; et dès que ces matières se trouvaient épuisées dans leur voisinage, on les transportait sur un autre local qui Présentait les mêmes avantages qu'a
DANS LE DÉPARTEMENT DU CHER.
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vait offert le premier : l'on évitait , sans doute, de les placer près des villes et des grands cours
d'eau, où la consommation et la facilité du
transport donnaient au bois une valeur qu'il n'avait pas, lorsqu'il en était éloigné. Des usines présentaient , à la vérité, l'in conv& nient d'employer la force des hommes et desanimaux , où celle de-Peau pouvait suppléer ; mais iLy a des usines fixes dont l'établissement coûte plus de 200,000 francs, dont l'entretien annuel en coûte 5 à 6,000 ; quelquefois de grandes crues d'eau les ruinent de fond en comble ; il faut employer jusqu'à 3o voitures et deux cents mulets
avec cinquante voituriers ou muletiers pour le seul transport des matières que les usines portatives trouvaient sur le local même ; et si l'on employait pour faire mouvoir ces dernières, 1°. Les intérêts du phis fort capital dépensé pour l'établissement des usines fixes ; 20. L'excédent des frais de transports que nécessite leur approvisionnement, je serais disposé à croire que si les usines portatives étaient
perfectionnées , on pourrait obtenir de plus
grands produits en fer, en dépensant moins de numéraire, et en appliquant à leur service les forces d'un moins, grand nombre d'hommes et d'animaux. Pour jeter quelque lumière sur la comparaison est utile de faire entre les avantages et les inconvéniens que peuvent présenter les usines mues par la force de l'eau, ou par celle des ani-
maux, j'entrerai dans quelques détails sur les
essais qui ont été' faits depuis peu. En l'an 1803, M. Robert, directeur de la fonderie impériale de Nevers , devant fournir un
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