Journal des Mines (1809, volume 26)
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278 USINES El\ln.OYEES A LA EAERICAT. DU FER
Fencieries.
L'on compte dans ce département sept fenderies qui sont jointes aux usines de Bigny,, de Forge-Neuve, de Mareuil , de Vierzon, d'Ivoyle-Pré , de Grossouvre et de Charenton. L'objet de ces artifices est de diviser des barres
de fer en verges de différentes dimensions : à cet effet on commence par couper lés barres pannes réduire à la longueur qu'on veut (tonner aux verges; après quoi, on chauffe ces tronçons de barres dans un four à réverbère, et on les fait passer successivement entre deux cylindres tournant en sens contraire, pour les amincir elles prennent alors le nom défézzillard ou improprement de fer coulé. Ces feuillards ayant encore au sortir des cylindres une chaleur suffisante pour pouvoir être coupés, on les place sur la table de fenderie, où des taillans les divisent en verges de différentes grosseurs ; et ces verges ayant ensuite été redressées avec le marteau à main, on les rassemble en bottes de cinquante livres pour être en cet état livrées au commerce. L'on peut estimer que les usines qui ont des fenderies , fabriquent environ 15eo milliers de feuillards ou verges. Le déchet du fer dans cette opération est de six pour cent, et la consommation en bois est d'une corde par millier, ce qui fait 1.5oo cordes. Le meilleur combustible à employer pour une fenderie , serait la houille de bonne qualité qui, consumée dans un four convenablement disposé , ne causerait que 4 pour leo de déchet,
DANS LE Din?ARTEMENT DU CHER.
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Ct accélérerait l'opération ; mais , à défaut de cette matière dans le département , l'on y chauffe les fours avec du bois : quelques maîtres de forge se servent de bourrées, mais cette économie est mal entendue. Comme il faut souvent ouvrir la chausse pour entretenir le feu,
l'action de l'air extérieur durcit le fer , et lui
fait éprouver du déchet. Le rondin de bois blanc refendu, doit être employé de préférence à tout autre : il est vrai qu'il dégage beaucoup de
flamme, et que la consommation est un peu plus fente que si l'on employait du bois dur ; mais aussi le fer éprouve moins de déchet, et il est plus doux. Le nombre des ouvriers varie dans Chaque
fenderie selon leur force 'et l'activité du travail : il est plus communément de dix, dont le seul maître fendeur ne peut acquérir son talent que par un long apprentissage, ce qui, j oin.t à ce qu'il n'est employé à la fenderie qu'au plus un mois par an, fait que les bons ouvriers en ce genre sont fort rares. Le casseur de fer, le tireur de verges et le manilleur, acquièrent facilement le peu de talent nécessaire pour le genre de travail qui leur est confié : quant aux autres ouvriers qui s'occupent à préparer le bois à faire et attiser le feu, à enfourner et à désenfourner, , et enfin, 'à botteler les verges, on sent que de simples
goujards ou manoeuvres peuvent être employés à ces sortes d'ouvrages. C'est ordinairementle maréchal de l'usine qui y exerce aussi l'office de fendeur, et les autres ouvriers de la fenderie sont employés concurS4