Journal des Mines (1809, volume 26)
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DANS LE 1).'PARTEMENT DU CHER.
dans lesquels la sève circule obliquement, a. l'inconvénient de se fendre à la cuisson, du centre à la circonférence, ce qui altère sa qua-
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différens objets , et que d'ailleurs les usages locaux contrarieraient les changemens qu'ils
lité.
voudraient opposer à la routine ? Par exemple,
dans la Nièvre et dans la partie orientale du Cher, le bois de corde ne doit avoir que 24
pouces de longueur, et dans le reste de ce dernier département , il en doit avoir trente. Cependant cette longueur ne saurait être indifférente. Parmi les différentes opinions sur le meilleur emploi à faire des bois, j'ai cru devoir adopter les suivantes, non sans de puissantes considérations. Le bois provenant de la cimée des chênes Vigoureux, donne le charbon le plus actifs et conséquemment le meilleur pour la fusion du minerai, principalement dan.s ce département où l'on traite une mine en grains ronds, et se prêtant difficilement sous cette forme à l'action du feu.
2°. Le bois provenant de taillis de chênes vient ensuite, et se trouve préférable, par son activité, au bois de cirnée des chênes surannés. 3°. Quant aux affineries, le charbon provenan t de cimée de première qualité, présente deux inconvéniens , celui de se soulever lorsqu'il n'est
pas, commune au fourneau, contenu par une charge supérieure, et de plus, il est trop actif. 4.. Le bois de ciinée ( deuxième qualité ) a, comme le précédent, l'inconvénient de se soulever lorsqu'il n'est pas surchargé : ainsi le bois
provenant de taillis de chêne est ,le meilleur pour les affineries et les chaufferies.
5°. Le bois qui provient des branchages ,
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60. Quant à la longueur à donner au bois que l'on veut réduire en charbon , il est à considérer que cette Opération consiste dans le dégagement du gaz hydrogène ; de l'eau, de l'acide pyroligneux , etc. ; ainsi , plus le morceau à carboniser est long , plus il faut de tems pour le dégager de ces substances, dont la plus grande .partie s'échappe par les conduits que la nature a établis sur la longueur du bois. Cependant cornnie la chaleur,
cet agent qui éehauffé. ces substances, agit. sur
la surface avant d'arriver au centre, la partie extérieure du bois se réduit en cendre avant qiie la partie intérieure soit carbonisée, et il -y a d'autant moins de déperdition que la carbonisation a lieu plus promptement : ainsi, sous ce rapport, la .bûche courte semble devoir être préférée, puisqu'elle est carbonisée en moins de teins que la- longue ; mais d'un autre côté, plus on multiplie les tranches, plus on augmente le prix de la main-d'oeuvre, et la perte des éclats que fait le bûcheron à chaque taille; c'est pourquoi il serait important que, d'après
des expériences faites avec soin, l'on pût déterminer quelle est la longueur la plus avantageuse à donner aux bûches, et qu'enfin il intervînt un réglement qui astreignit rigoureusement, et dans tout l'Empire, les bûcherons à façonner les cordes, ainsi qu'il auroit été réglé. pour l'avantage de la carbonisation et l'économie du bois.