Journal des Mines (1809, volume 26)
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298 USINES EMPLOYËES A LA EAEIIICAT. DU EER
de 600 fr. 'par an, non compris ce qu'il peut gagner en sus , lorsqu'il a le talent nécessaire pour être employé comme maître fendeur. Il doit encore -y avoir un maître charpentier à demeure dans une usine : pour remplir cette place qui est très-importante, il convient qu'il ait travaillé dans les fborcres dès son jeune âge :-
ce genre d'état est étranger à celui de charpentier en bâtiment qui , tel habile qu'il -Rit dans son art, ne saurait remplacer convenablement le charpetier de forge , et avant qu'il fût formé, le service resterait en souffrance. Cet ouvrier, qui est sans cesse occupé à construire des rôuages , à les réparer, à tenir en
état les prises et les conduites d'eau, etc., lm traitement qui, en y comprenant quelques gratifications d'usage, doit être évalué, pour
l'année, à po fr.
J'ai fait observer que parmi le grand nombre d'ouvriers employés pour le service d'une usine,
les maîtres 'mineurs, charbonniers, fondeurs
affineurs , fendeurs et charpentiers, ne peu-
vent l'être avec avantage, qu'après avoir fait un long apprentissage ; a défaut de quoi, pour obtenir des résultats défectueux, ils font eVinu-
tiles déperditions de matières, au grand détriment des maîtres de forge et de la société. Cependant , l'on ne peut-se dissimuler que le n ombre des jeunes gens qui se disposent à remplir. ces états diminue chaque jour, et l'on a remarqué, de ,tout tems , que ceux qui les ont inter-
rompus y reviennent rarement, parce qu'ils sont très-pénibles : l'on ne peut donc pas espérer
que les conscrits qui partent, avant d'avoir pu
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passer maîtres, reviennent, après leur service militaire fini, continuer leur apprentissage. Cet objet me paraît mériter d'être pris en considération par le Gouvernement.
Le fournisseur de reisses ou paniers et le souffletier,, sont encore des ouvriers dont on a fréquemment besoin dans une usine ; ils sont d'ordinaire établis dans la commune la plus voisine : les fournitures et menues réparations qu'ils peuvent faire annuellement pour le compte d'une usine , doivent être évaluées pour chacun d'eux de 5 à 600 fr. , ce qui donne pour terme moyen ii à 1200 fr.. Quant aux grosses réparations et rétablissemens à neuf qu'exigent les nombreux bâtimens d'une grande usine, les rouages , les conduites e t prises d'eau , les outils de toutes espèces, etc. la dépense que ces différens objets occasionnent doit être évaluée de 4 à 6000 fr. dont le terme moyen est de 5000 fr. , non compris l'ouvrage du Fourneau qui doit être refait tous les ans, et dont le prix moyen est de 56o fr. Dans la plupart des usines du Cher, on n'emploie qu'un commis aux écritures, au traitement de iià 1200 fr. , et un autre commis au traitement de 8 à 900 fr. Ces appointemens sont insuffisans , et d'ailleurs deux commis ne peuvent bien remplir les trop nombreux devoirs qui leur sont imposés; aussi ceux qui s'en chargent s'en. acquittent mal , et l'économie de ceux qui les emploient tourne à leur désavantage. Dans une usine où l'on fabrique 900 milliers de fonte et 600 milliers de fer, il convient, pour que le service s'y fasse convenablement, qu'il y