Journal des Mines (1809, volume 26)
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SUR LA NATURE DU SOUFRE
ET DU PHOSPHORE.
Dan.s la deuxième expérience, où on a employé la même quantité de métal , mais trois fois plus de phosphore, on a retiré par l'eau chaude la même quantité de gaz du phosphure
On pouvoit, à priori , prévoir que le phos-, phnre du métal de la potasse se comporterait avec l'eau , comme nous venons de l'exposer car, dans ce cas, non-seulement l'hydrogène que peut dégager le métal , est mis en liberté Mais il y en a également par la propriété qu'a
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que dans l'expérience première, c'est-à-dire 111 .
Dans une troisième expérience , en em-
ployant encore plus de phosphore, on a néanmoins toujours obtenu les mêmes résultats, c'est-à-dire un dégagement de iii. parties de gaz en traitant le phosphure par l'eau chaude. Il faut bien se garder dans ces expériences, de traiter le phosphure formé par l'eau. froide; cette eau ne dégage que lentement les dernières
portions de gaz, et il est rare même qu'elle donne urti dégagement aussi grand que l'eau
chaude : au lieu d'obtenir iii, ofl n'obtiendrait souvent que 92. Ainsi, on Voit donc qu'une quantité de métal de la potasse susceptible de donner avec l'eau
78 parties d'hydrogène, forme, en la combinant avec le phosphore, un phosphure d'où on retire avec l'eau chaude iii parties de gaz hy-
,le phosphure de décomposer l'eau. Voilà pour-, quoi on retire du phosphure du métal de la potasse moins de gaz hydrogène phosphoré avec mn acide qu'avec l'eau, parce que l'acide saturant la base, et séparant le phosphore, l'eau ne peut plus être décomposée. On n'en obtient même pas, et on ne doit pas en obtenir des quantités constantes avec l'acide ; elles doivent être d'autant plus faibles que l'acide est plus fort et le phosphure mieux pulvérisé. Aussi., dans une expérience de ce genre nous avons obtenu 90, et dans une autre seulement Bo, tandis qu'avec
l'eau nous aurions obtenu iii. Il était nécessaire, pour répondre à tout ce
qu'avance M. Davy, de prouver aussi que l'hy-
drogène phosphoré ne contient point d'oxygène. Nous avons donc traité sur le mercure,
drogène phosphoré. Or le gaz hydrogène phosphoré contient au moins, ainsi que nous nous en sommes assurés, une fois et demie son volume de gaz hydrogène ; il s'en suit donc que iii parties de gaz hydrogène phosphoré, représente au moins 166,5 parties d.e gaz hydrogène, c'est-à-dire une quantité d'hydrogène plus que
clans une petite cloche, une quantité donnée de métal de la potasse Par un grand excès d'hydrogène phosphuré. L'action a été prompte, surtout lorsque le métal a été fondu ; il s'est formé un phosphure ressemblant absolument à celui qu'on.
phosphure du métal de potasse donne avec l'eau moins de gaz hydrogène que le métal seul.
re, que si on l'eût fait de toutes pièces, par conséquent, plus .de deux fois plus d'hydro-
double de celle que peut donner avec l'eau la quantité de métal employée. Cependant M. Davy assure le contraire ; selon lui , le
fait directement; les gaz ont augmenté beaucoup de volume, et contenaient beaucoup d'hydrogène. En traitant par l'eau le phosphure produit de l'expérience, on en a retiré absolument la même quantité d'hydrogène phosphu-