Journal des Mines (1809, volume 26)
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SUR LES MINES D'ALUN
observe au milieu de ces grès, des bancs épais de poudding,s à fragmens granitiques, et des couches généralement assez minces de schiste argileux , gris ou noirâtre, renfermant quel-
ques empreintes végétales. On trouve de la
houille dans presque toute l'étendue du bassin. Les affleuremens sont très-nombreux ; on les voit régner indifféremment , soit au pied des montagnes, sur les pentes, soit vers les sommets et e long des crêtes. Le nombre des
couches de combustible, leur épaisseur, leur
distance respective , varie dans chaque montagne. Elles sont presque toutes assez puissantes pour être exploitées ; la même montagne en renferme rarement plus de quatre. La plu-
part ont de deux à six mètres de puissance moyenne ; mais en quelques endroits on en
connaît dont l'épaisseur est vraiment étonnante et jusqu'ici sans exemple. La couche verticale qu'on travaille actuellement à Lassalle , a io3 mètres ( 318 pieds ) de puissance : son allure
est parfaitement réglée et connue, car l'exploitation se fait par galeries qui vont du toît au mur. D'après ce qui vient d'être exposé , il est aisé
de sentir que la houille du pays .,d'Aubin est aussi facile à extraire qu'elle est ,abondante. On exploite effectivement en une infinité d'endroits , et on travaille presque partout en galeries. Les produits sont embarqués sur la rivière du Lot qui coule auprès des mines. Mais cette réunion d'avantages naturels, loin d'avoir été mise à profit par Un e bonne _administration , a jusqu'ici donné lieu à une foule d'abus
on se contentera seulement de releVer. celui
DU PAYS D'AUBIN.
4°5 qui a trait à l'objet du présent rapport. Depuis .un tems immémorial chaque propriétaire est en possession de creuser dans son terrain, d'extraire sans ordre et sans méthode , et de débiter la houille pour son compte et comme il peut. Il en résulte que le nombre des exploitations ouvertes n'est en aucun rapport avec les besoins du commerce , et que la plupart du teins les particuliers sont obligés d'interrompre leurs travaux faute de débit. Or , par des causes qu'il est inutile de discuter ici (i) , les travaux qui restent ainsi abandonnés sont susceptibles de s'enflammer spontanément , lors même qu'on les surveille avec soin. Le fan se communique très-rapidement partout , et si on ne fait pas les plus grands efforts pour l'arrêter dans le principe , il devient ensuite impossible d'empêcher ses ravages l'exploitation est perdue. Il paraît que ce malheur arrivait très-fréquem:
ment autrefois, car en parcourant la surface de terrain occupée par les mines, on. rencontre (1) On ne sort en générai des travaux que la houille la plus pure ; celle qui est mêlée de schiste n'ayant aucune valeur, on l'emploie avec les autres matériaux, pour remblayer, Soit que cette dernière se trouve souvent accompagnée de pyrites ferrugineuses disséminées , soit peut - être même qu'elle renferme du soufre en combinaison le fait est que lbumidité lui donne une qualité pyrophorique très-active dans tous les endroits des mines où la circulation de l'air est arrêtée. Les mineurs du pays n'ont qu'une manière de penser à l'égard de ce phénomène. Ils conviennent tous que l'inflammation spontanée des travaux est due à l'action des eaux stagnantes .sur les déblais laissés dans Pintérieur , et que le feu se manifeste d'autant plus vite , que la
de l'air est moins rapide. (Note de l'Auteur.)circulation C 3
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