Journal des Mines (1809, volume 26)
Page : Image 224
Révision de 4 mars 2015 08:25:07, edited by Anonymes
436
RECHERCHE DE HOUILLE
tellement forte , qu'il fallut s'arrêter, Monter et charpenter la machine à pompes. Le 8 octobre , cette machine joua avec une pompe de 3o centimètres ( Il pouces ) de diamètre, et
des levées de 2 m. 6o c. ( 8 pieds ) ; bientôt on arriva jusqu'à l'ouverture ( d'un décimètre en carré ) , qui fournissait la plus grande quantité des eaux; mais alors une seule pompe devint insuffisante, et il fallut en monter une seconde
semblable. Chacune était à deux répétitions. Le tout était mis en mouvement par une ma-
chine à carret, dont les bras avaient 6 mètres de
longueur:Huit chevaux étaient atiachés aux
quatre bras , et se relevaient d'heure en heure. En continuant de cette melnière on parvint le 21 décembre , à pouvoir .placer une trousse Premier picotage.
à picoter, à 41 mètres de profondeur, dans une couche de marne grise assez dure. Cette trousse est de forme octogone , ainsi que le cuvelage qu'on a élevé au-dessus d'elle , et qui n'a (pie ii centimètres d'épaisseur. Les
sources arrêtées par ce premier serrement fournissaient plus de 63 J mètres cubes (1260 pieds
cubes) d'eau par heure.
On poursuivit ensuite le percement de la
Picotages successifs.
même manière , mais avec moins de difficulté, parce que les sources que l'on rencontra étaient beaucoup moins abondantes, et l'on établit successivement Cinq autres trousses à picoter, semblables à la première, à46 mètres, 61 mètres, 77 mètres, 82 mètres et 96 mètres de profondeur. Cette dernière est dans la tête des diéves
et de pure précaution, car les sources qu'elle arrête ne fournissaient qu'un tiers de mètre
DE MONCHY- LEPREUX. '437 cube d'eau par heure. Les pièces de cuvelage ont été choisies plus épaisses, à messure qu'on arrivait à une plus grande profondeur; les plus fortes ont 22 centimètres d'épaisseur. La totalité des eaux arrêtées par les divers picotages, (l'eauu que fournissait un volume d'environ 71 ,mètres cu- fournisbes (2071 pieds cubes ou 258 muids) par heure. sources a Dans le mois de juin 1808 , on démonta les sêaiteénest.lesr pompes pour y substituer une machine à moMachine à lettes dont le tambour a un mètre et demi de molettes. rayon ; elle est mue par le même manège dont les bras ont 6 mètres de longueur. Le 3 juillet on reprit le percement du puits, Suite de et le 29 on plaça le dernier picotage: on pour- l'approfonsuivit ensuite le percement dans les diéves jus- dissement. qu'au 6 octobre, que l'on atteignit le tourtia à 146 mètres de profondeur. Ce tourtia avait, 1 m. 4o c. d'épaisseur ; au-dessous on trouva 4 m. 6o c. de terre noire bitumineuse et vitriolique , et le 9 on parvint à la tête du rocher à 152 mètres du jour. On était tombé sur un brouillage, et les couches de schiste
r-
et de grès pendaient vers le houiller. Te soleil de deux heures d'environ 56 degrès 8 mètres plus bas , on les Vit reprendre leur véritable allure, et s'incliner vers dix heures, seulement de 35 degrés. On continua à approfondir le puits, et le 20 novembre on était à 167 mètres, mais les différentes couches tra-
versées fournissaient plus de 2 mètres cubes d'eau (8o pieds cubes) par heure. Cette abondance d'eau nuisait au travail à la poudre ; il fallut suspendre le percement et ne s'occuper qu'à tirer l'eau afin de vider les réservoirs qui Ee3