Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1810, volume 27)

Journal des Mines (1810, volume 27)

Page : Image 9

Révision de 26 févr. 2015 17:53:47, edited by Anonymes

16

SUR LA HOUILLE

e ) En général elle se brise en frugmens rhomboi'dOux dans son gîte même elle se trouve ainsi divisée par des fissures capillaires : souvent elle est si f,iable , que les fragmens ne prennent aucune forme déterminée , et leurs bords sont mousses. Elle est facile à casser (et: très-aigre). Elle est friable , mais elle passe au tendre et presque au semi-dur : dans ce dernier cas elle est mêlée à du schiste bitumioex, dont au reste elle n'est jamais entièrement dégage-c.

) Elle est légère, plus o moins selon la quantité de parties arg,ileuses qu'elle contient et qu'elle 'est mêlée à du schiste bitumineux.

s. IV. _Propriétés et caractères chimiques de la houille schisteuse. Les substances que l'on a retirées des houilles,

et que l'on regarde conime leurs parties constituantes, sont 1"hzzile minérale ,1' acide sufu-.. l'alkali volatil (ammoniaque) , raz sel semblable à Celui qu'on retire du succin peu d'alumine et de fer. Au reste, comme onn'apasattachéunsenspréis à la dénomination allemande (i) steinkohle qui signifie charbon de terre), qu'on l'a emlloyée arbitrairement, qu'on a compris sous ce nom les différentes sortes de bois bitumineux,

on ne sait plus, lorsqu'on lit une analyse, (i) C'est pour éviter le reproche que l'auteur fait au nom allemand de la houille, et que l'on pouvait également faire à l'ancien nom français charbonde pierre , que les naturalistes français ont banni cette dernière dénomination qui était impropre et vague , et lui ont substitué celle de houille qui a un sens précis. _quelle

-

ET LE BOIS BITUMINEUX.

17

quelle est la variété de houille on de bels bitumineux sur laquelle le chimiste a travaillé. Il y a même peu de chimistes qui se soient occupés de ces combustible)rninéra.ux : M. Karsten , malgré ses connaissances étendues et sa grande érudition, ne cite dans ces tableaux, pag. 45, d'autres' analyses que celles de Kirwan et,de Richter : celles de ce dernier ont été faites

snr de la houille schisteuse qui venait vraisemblablement de Silésie : elles ont donné sur loo parties Bitume minéral Carbone Un peu de silice, d'alumine et d'oxyde de fer

34,83 61,33

On a pris une demi-livre de houille schisteuse

très- compacte, solide et fort brillante, venant de Nordfleck.en dans le Thuringerwald , on Pa. mi se dans une cornue, et on l'a exposée à un feii violent que l'on a poussé jusqu'au rouge : on. n'a point obtenu de l'huile, mais seulement une grande quantité d'hydrogène ayant une odeur de soufre. Cette houille ne s'enflamme que très-

on a fait un essai, à ce sujet, dans un feu de forge : elle resta long-teins, difficilement

c'est-à-dire plus long-tems que la houille tendre,

avant de prendre flamme mais après elle donna un feu vif (i) et ardent. D'après ce qui

) On trouve une pareille houille schisteuse auprès de Lischwitz , non loin de Gera ( en Saxe ) ; quelques personnes l'ont regardée comme incombustible, et l'ont placée parmi les anthracites ; mais elles se trompent ; car si on l'eût exposée à un &gré de feu assez fort , ou qu'on l'eût

mêlée avec de la houille plus inflammable, elle aurait brêlé,

et produit un aussi bon effet que l'on pouvait l'attendre.

Note de l'Auteur.)

Fiilttate 27.